Le Taurillon, 10 000 articles au compteur

Le Taurillon, média participatif des Jeunes Européens – France, a publié en avril son 10 000e article. Depuis sa création en 2005, les rédacteurs bénévoles se mobilisent pour faire connaître l’actualité européenne et animer les débats d’opinion au sein de l’UE.

Pour Laura Mercier, co-redactrice en chef du Taurillon, ce résultat repose « sur l’énergie des contributeurs », qui alimentent ce média décliné en 7 langues : anglais, allemand, espagnol, français, italien, néerlandais et polonais. « Nous venons également d’ouvrir une rubrique multilangue pour permettre aux auteurs d’autres pays de se lancer » complète-t-elle. Une empreinte locale est aussi en développement avec la diffusion d’éditions papier ou la participation à des émissions de radios.

Stimuler le débat européen

Côté ligne éditoriale, le Taurillon « n’attend pas les partis politiques pour essayer de stimuler le débat européen » note Laura Mercier. Le journal alterne entre contenus informatifs sur l’actualité européenne et opinions sur la politique de l’Union et de ses Etats membres pour « montrer la variété d’opinion qui s’expriment au sein de l’UE ».

Résultat, les auteurs couvrent les événements propres à la vie des institutions et partis européens. Ils contribuent en parallèle à faire connaître les débats qui agitent la vie politique nationale dans les Etats membres.

Faire connaître l’actualité européenne, un combat politique

« On couvre trop peu l’actualité européenne dans les médias nationaux. N’attendons plus que le Président français fasse un discours au Parlement européen pour en parler, on doit aller plus loin dans l’information sur l’Europe. » La co-rédactrice en chef du Taurillon s’inscrit dans la lignée des fondateurs du média, créé en 2005 à la suite de la campagne – jugée désastreuse sur le plan de l’information – du référendum sur le Traité constitutionnel européen.

Un média d’opinion transnational

Les députés européens ont rejeté en février 2018 la mise en place de listes transnationales aux élections européennes, un combat de longue date des fédéralistes européens. Les rédacteurs en chef des différentes éditions linguistiques adressent alors une « leçon de ce qu’est l’esprit transnational » aux 368 députés qui ont voté contre le projet.

« Ce format d’article, qu’on appelle ‘perspectives européennes’, compile les éditos des rédacteurs en chef en plusieurs langues. » Un moyen « de défendre nos convictions de manière transnational » pour Laura Mercier.

Et maintenant ?

« On souhaiterait publier d’avantage d’articles sur la culture, sur des questions de société, notamment dans d’autres pays. Peut-être des articles insolites qui ouvrent des perspectives sur ce qui fait dans différents pays européens » décrit-elle en référence à un papier sur le quartier autoproclamé indépendant de la République d’Užupis, refuge des artistes bohèmes à Vilinus en Lituanie. « J’aimerai avoir d’avantage de contenus comme celui-ci. Des séries sont d’ailleurs à venir pour l’été prochain » conclut Laura Mercier.