Le 10 septembre dernier, Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, prononçait son discours annuel sur l’état de l’Union européenne devant le Parlement européen à Strasbourg.
Dans son discours de près d’1h30, la Présidente de la Commission européenne a fait le bilan de son action et présenté les grandes orientations politiques de l’Union européenne devant un public de députés européens exigeants. Dans un contexte aux enjeux multiples, Ursula von der Leyen a ainsi tenté de susciter un nouvel élan européen et appelé au compromis sur de nombreux sujets essentiels pour l’avenir de l’Europe.
Le Mouvement Européen a suivi de près le discours et les débats qui en ont suivi. Voici notre réaction :
La position du Mouvement Européen – France
Ce que le Mouvement Européen – France approuve dans le discours d’Ursula von der Leyen :
- Une nouvelle Europe doit émerger, plus unie, plus forte et plus indépendante ;
- La priorité est la constitution rapide et crédible d’une Europe de la défense et la montée en puissance des investissements dans le domaine des drones ;
- Le soutien à l’Ukraine va s’intensifier, malgré la timidité des annonces sur l’utilisation du gel des avoirs russes pour contribuer à la reconstruction de l’Ukraine ;
- L’inaction de l’Union européenne face à la guerre à Gaza est inacceptable et l’Union européenne va agir de manière plus déterminée en prenant des mesures contre Israël ;
- L’État de droit est un pilier fondamental de la construction européenne et à l’avenir tous les financements de l’Union européenne seront conditionnés à son respect par les États membres ;
- La compétitivité de l’Europe est une priorité politique, budgétaire et industrielle de l’Union européenne, même si les recommandations du rapport Draghi restent à concrétiser pour leur grande majorité ;
- L’Union européenne doit rester combative en matière de politique commerciale pour importer ce qui est nécessaire à ses chaines de production et à sa consommation, dans le respect des normes de santé et de sécurité, et pour offrir de nouvelles perspectives aux exportateurs européens : rester dans la course mais pas à n’importe quel prix ;
- La vie quotidienne des citoyens européens (coût de la vie, logement, transports, énergie) fait désormais partie des priorités de l’Union européenne ;
- L’Union européenne ne transigera pas sur la régulation du numérique et de l’Intelligence artificielle : elle continuera à légiférer, à faire appliquer et à sanctionner les contrevenants.
Ce que le Mouvement Européen – France désapprouve dans le discours :
- Aucune perspective claire sur une réforme institutionnelle de l’Union européenne. Dénoncer le carcan de l’unanimité au Conseil, l’absence de droit d’initiative du Parlement européen sans donner aucune perspective n’est pas en ligne avec les revendications des citoyens notamment lors de la Conférence sur l’avenir de l’Europe ;
- Pas d’accélération du processus d’élargissement à de nouveaux États membres. Maintenir la même cadence signifie que l’Union européenne perd le momentum géopolitique pour agréger de nouvelles forces vives qui défendent les mêmes valeurs de démocratie, de liberté et de paix ;
- La trop lente mise en œuvre du Rapport Letta et du Rapport Draghi. Annoncer une feuille de route pour 2028, un plan d’action pour 2030, c’est une fois de plus tergiverser et perdre du temps dans la compétition mondiale ;
- Le Pacte vert et des objectifs climatiques sont devenus des priorités secondaires. C’est pourtant à l’échelle de l’Union européenne que ces questions doivent être traitées pour continuer à être portées efficacement au niveau international ;
- La mise en œuvre du Pacte Asile Migration, qui s’enlise en raison de très nombreuses difficultés politiques.
Retrouvez nos autres positions :
– Pour une Ukraine libre dans une Europe unie, pour une paix juste et durable en Europe
– Pour la sécurité des Européens, construire une véritable défense européenne