Durant le 9 mai, journée symbolique de l’Europe, le Mouvement Européen était présent dans de nombreux médias nationaux et régionaux, dont voici un récapitulatif.
Le Mouvement Européen a profité du 9, journée de célébration de l’Europe, et plus particulièrement du mois de mai, période décisive des élections européennes, pour accentuer ses actions et être présent sur tout le territoire afin d’animer le débat public sur l’Europe et inciter les citoyens à se rendre aux urnes le 26 mai.
Les médias nationaux et régionaux en ont donc profité pour s’intéresser au Mouvement Européen, premier acteur de la société civile sur les enjeux européens, en venant à la rencontre de Jessica Chamba, Vice-Présidente du Mouvement Européen, Léa Gévaudan, Vice-Présidente des Jeunes Européens, Antoine Godbert, Vice-Président chargé des relations avec les médias au sein du Mouvement Européen, et Odile Menozzi, Présidente du Mouvement Européen – Alpes Maritimes.
Quel avenir pour la civilisation européenne ?
La journée du 9 mai a débuté avec l’intervention de Jessica Chamba, Vice-Présidente du Mouvement Européen, et Léa Gévaudan, Vice-Présidente des Jeunes Européens, sur l’antenne RCF dans l’émission Le temps de le dire pour échanger sur les fondements et la pertinence du projet européen.
Pour Jessica Chamba et Léa Gévaudan, « chez les citoyens il y a une appartenance régionale, locale, mais aussi européenne qui ressort de plus en plus et cela ne veut pas dire que nous perdons notre identité régionale et locale mais que nous construisons ensemble une identité européenne. »
Léa Gévaudan tient à rappeler que la montée en puissance de l’europhobie n’est pas la conséquence même d’une mauvaise gestion du projet européen car « beaucoup de choses sont faites au niveau européen mais ce n’est pas assez connu, les européens ont du mal à voir ce que fait l’Europe pour eux et près de chez eux. » A ce sujet, Jessica Chamba pointe le fait qu’aujourd’hui « il nous manque un nouveau projet politique, ambitieux, social et environnemental. »
Concernant la souveraineté européenne, Léa Gévaudan insiste sur le fait que « le fédéralisme est nécessaire car aujourd’hui il y a des sujets que nous ne pouvons pas gérer au niveau national, mais à l’échelon européen. Cela ne veut pas dire qu’il y a une perte de souveraineté mais bien un partage de pouvoir. »
Enfin, Léa Gévaudan conclue cet entretien en soulignant que « c’est le citoyen qui doit être au centre pour redéfinir le projet européen parce que les valeurs des Pères Fondateurs se doivent d’être réactualisées puisqu’elles ne sont parfois plus d’actualité et ne parlent pas aux jeunes. » En guise de conclusion, Jessica Chamba en profite pour appeler les citoyens à se rendre aux urnes le 26 mai parce que « les décisions qui se prennent au niveau européen peuvent avoir un impact sur notre quotidien et c’est pourquoi nous avons besoin de nos hommes politiques et de la voix des citoyens. »
Comprendre l’Europe à l’approche des élections européennes
Le 12 mai, Antoine Godbert, Vice-Président chargé des relations avec les médias au sein du Mouvement Européen, était l’invité de Dimanche en politique sur France 3 Centre-Val de Loire pour faire un retour pédagogique sur l’Europe et son fonctionnement à quelques jours du scrutin
Antoine Godbert rappelle que les élections européennes ne se font pas le même jour dans toute l’Europe « car l’Europe communautaire ne se construit pas contre les états mais avec les états, c’est pourquoi chaque état a ses habitudes et les états voteront donc sur 3 jours pour respecter la spécificité national en matière de scrutin. »
En ce qui concerne le taux d’abstention estimé pour les élections européennes de 2019, selon Antoine Godbert, « si l’on en croit les enquêtes d’opinion, nous risquons d’être assez proche d’un taux d’abstention de 57%, mais la France n’est pas si mal positionnée en comparaison avec la Slovaquie qui représentait 20% de vote aux élections européennes de 2014. »
Pour ce qui est du fonctionnement de l’Union européenne, Antoine Godbert souligne que « c’est la capacité des 3 institutions que sont la Commission européenne, la Parlement européen et le Conseil de l’Union, de travailler ensemble qui permet de faire avancer l’Europe. Il est important d’avoir cette capacité de laisser le législatif et l’exécutif avoir un dialogue car c’est aussi ce qui est représentatif de la démocratie. »
Antoine Godbert en profite pour revenir sur le Brexit en expliquant que les britanniques vont devoir participer aux élections européennes et qu’il y a désormais 3 scénarios possibles pour le Royaume-Uni : « les britanniques vont voter et élire des parlementaires, si le Brexit ne se met pas en place, ils vont siéger pendant 5 ans, soit le Brexit donne lieu à un accord avant le 26 mai et dans ce cas ils voteront mais ne siègeront pas, soit il y aura un accord avant le 31 octobre et dans ce cas ils devront faire leur rentrée au Parlement européen et puis repartir avec une baisse du nombre de parlementaires que les autres états vont se partager. »
Enfin, en ce qui concerne la montée en puissance de l’euroscepticisme à la fois de la part des citoyens mais aussi au sein du Parlement européen, Antoine Godbert estime qu’au Parlement, les eurosceptiques « obéissent à l’objet politique qui est le leur, c’est à dire détruire cette Union européenne, c’est aussi ça la voix de la démocratie. » Dans la vie de tous les jours, « nous remarquons bien qu’il y a une montée des eurosceptiques, car dans chaque pays il y a une grande interrogation sur ce à quoi sert l’Union européenne et cela a pu conduire à certaines transformations fortes, mais les citoyens ne se rendent pas compte de tout le poids de l’Union européenne dans leur vie et dans le développement des territoires »
Pour conclure, Antoine Godbert tient à rappeler que « l’Union européenne a affronté 3 crises majeurs au même moment pendant la dernière mandature, à savoir les migrants, le Brexit et le terrorisme »
L’Europe au coeur des débats
Le 9 mai, Odile Menozzi, Présidente du Mouvement Européen – Alpes Maritimes, était interviewée par Nice Premium à l’occasion d’un débat organisé par la section au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice.
Pour Odile Menozzi, « aujourd’hui l’Europe devient le bouc-émissaire de tout le monde, mais il faut regarder ce qui a été fait car on ne peut pas tout jeter, il y a un certain bienfait et des valeurs qui nous font vivre grâce à ce qui a été créé par la Commission européenne et par les institutions européennes. » Selon elle, « l’Europe nous apporte tout les jours mais personne ne le sait, peut être car cela est très mal expliqué mais c’est une réussite bien qu’elle ne soit pas parfaite. »
Odile Menozzi souligne que la meilleure avancée que l’Europe puisse faire pour continuer de se construire serait de « communiquer sur sa manière de fonctionner, d’agir et la raison pour laquelle elle le fait. »
Selon Odile Menozzi, le message que veut faire passer l’Europe est « un message d’union car aujourd’hui nous avons besoin de se réunir et de se retrouver. »