Yves Bertoncini sur RTS : « l’Union européenne est un combat, il faut sans arrêt travailler à la cohésion de l’ensemble »

Yves Berthoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité de La Matinale de la radio suisse RTS à l’occasion du Conseil européen de mars. Il revient sur les tensions avec la Russie alors que les chefs d’État et de gouvernement de l’Union se sont montrés solidaires de Theresa May dans l’« affaire Skripal », du nom de l’ancien agent double russe empoisonné le 4 mars dans le sud de l’Angleterre.

Yves Bertoncini note la cohésion des États Membres : « on peut s’en féliciter, il n’est pas facile d’exprimer des positions unies au niveau européen ». Selon lui, « l’UE a montré son unité et un tout petit peu ses muscles, vis-à-vis du président russe Vladimir Poutine ».

Une asymétrie en défaveur de l’Union européenne

Face à la Russie, Yves Bertoncini concède qu’il existe effectivement des sensibilités différentes au sein de l’Union : « l’Italie et la Grèce seront conciliantes et d’autres, comme les pays baltes et la Pologne, sont beaucoup plus fermes ».

Sur des questions militaires, les pays européens sont beaucoup plus prudents et cette asymétrie, bien qu’en défaveur de l’Union européenne, évite une escalade militaire.  Il rappelle que « l’Union européenne est un combat, il faut sans arrêt travailler à la cohésion de l’ensemble et à son maintien ».

« La diversité s’exprime » au sein de l’UE

La réunion du Conseil européen de ce vendredi 23 mars est plus principalement centrée sur la réforme des institutions et la préparation des élections européennes de 2019. Yves Bertoncini rappelle le discours ambitieux sur les questions européennes porté par Emmanuel Macron mais souligne l’incertitude politique émergente dans certains États membres. Et ce notamment en Italie à la suite des élections législatives du 4 mars dernier qui ont vu le Mouvement 5 étoiles arriver en tête. Plus largement, le Président du Mouvement Européen fait remarquer que « les pays d’Europe centrale et orientale ne partagent pas la fougue du Président français sur l’Europe », notamment sur des sujets comme la directive du détachement ou encore la manière dont l’Europe doit gérer ses frontières – sujets de tensions entre l’Est et l’Ouest de l’Union.