Du 12 au 14 octobre dernier, le Mouvement Européen – France a réuni les forces vives de son réseau lors de son Université d’automne. Le thème de cette rencontre : Faire gagner l’Europe, ses entreprises et ses citoyens. A cette occasion, Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, a répondu aux questions d’Eugène Sandoz pour Euradio.
Comment faire gagner l’Europe ?
A cette question Yves Bertoncini répond qu’il faut « permettre à ses citoyens et ses Etats d’unir leurs forces ». Pour illustrer son propos, il prend l’exemple du changement climatique en faveur duquel « l’Europe se mobilise car c’est une bataille qui est mondiale ».
Le Président du Mouvement Européen rappel que l’objectif premier de l’Union européenne visait à maintenir la paix : « Avec deux guerres mondiales, l’Europe s’est autodétruite. L’idée de l’Union européenne était de nous réconcilier, ce qui a formidablement bien marché ». Mais il note que l’ambition de l’Union européenne va au-delà de cet objectif désormais : « Nous sommes passés à cette idée de s’affirmer vis à vis du monde, le contexte actuel est inquiétant, ce qui doit nous inciter à nous unir d’avantage ».
Quels fonds européens pour une Europe compétitive et solidaire ?
Les fonds européens : c’était le thème des échanges de la première table-ronde de la journée. Pour Yves Bertoncini ces fonds européens sont « nécessaires pour renforcer la compétitivité et la cohésion des pays membres de l’Union européenne car ils permettent de soutenir des projets avec une dimension économique et sociale ». Il souligne notamment l’utilité de ces financements qui profitent à tous les pays européens, avant de rappeler que « beaucoup de fonds ont servi à financer des infrastructures et des projets proches de chez nous ».
L’Europe gagnera en s’unissant d’avantage
Le fédéralisme fait partie des combats politiques en faveurs desquels le Mouvement Européen s’engage, et son président ne manque pas de le rappeler. Par ailleurs, il insiste sur le fait que « nous sommes déjà dans une fédération, car il y a beaucoup d’éléments de fédéralisme : l’euro, Cour de justice, Banque centrale européenne ». Pour lui le fédéralisme existant dans certains domaines est déjà l’incarnation d’une union qui fait la force, mais il admet « qu’il y a des sujets sur lesquels il faut s’unir d’avantage, notamment la sécurité collective ».
Yves Bertoncini conclut son intervention sur les Elections européennes de mai 2019, en affirmant qu’elles représentent un rendez-vous démocratique majeur malgré l’abstention qui caractérise traditionnellement ce scrutin. Il s’interroge sur les comportements que les électeurs adopteront : « l’intention qui dominera sera-t-elle celle en faveur davantage d’unité ou au contraire un réflexe de replis sur soi, vers plus de nationalisme ? ». Mais pour faire gagner l’Europe, il est essentiel « qu’il y ait des acteurs politiques qui proposent plusieurs options démocratiques en faveurs de différentes visions de l’Europe »
Retrouvez l’intervention complète d’Yves Bertoncini sur Euradio.fr à partir de 37 : 00 minutes