Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité de l’émission « Carrefour de l’Europe » sur RFI ce dimanche. Il analyse la position de l’Union européenne dans le contexte géopolitique, à la veille de la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump à Helsinki le 16 juillet.
Face à la nouvelle donne mondiale, avec l’Europe encadrée par Donald Trump à l’Ouest et Vladimir Poutine à l’Est, Yves Bertoncini souligne que « l’Europe s’est unie pour des raisons géopolitiques ». Cette situation a de particulier « qu’au moment même où de nombreuses menaces nous entourent, que ce soit en Libye, au Sahel ou en Syrie, notre protecteur traditionnel – les Etats-Unis – nous retire son parapluie » analyse ainsi également le Président du Mouvement Européen, appelant les Etats membres de l’Union à serrer les rangs pour compenser le retrait stratégique américain.
Des outils fédéraux qui « maximisent notre puissance réelle »
Yves Bertoncini se réjouit de la réaction européenne face aux taxes imposées par les Etats-Unis, « un bel exemple d’union dans la diversité ». Il met en évidence les outils fédéraux de l’Union européenne qui « maximise notre puissance réelle » dans le domaine de politique commerciale, de la politique monétaire ou encore de la mise en place de sanctions financières vis-à-vis de la Russie.
Face aux menaces, il est essentiel « d’agir conjointement, parce que l’union fait la force ». Inconscients de leur force commune, « les Européens incarnent Gulliver mais se comportent comme des Lilliputiens » note en ce sens Yves Bertoncini. C’est par ailleurs cette unité fragile que Donald Trump cherche à limiter lorsqu’il propose des accords bilatéraux aux Etats membres et designent l’Union européenne comme « l’ennemie » des Etats-Unis.
Un apport migratoire nécessaire
Sur la crise migratoire, Yves Bertoncini souligne que « les mécanismes de partage ont mal fonctionné » mais appelle à dépasser les divisions internes à l’Union : « nous représentons en Europe 6% de la population mondiale : nous rétrécissions, nous vieillissons ». L’apport migratoire est nécessaire pour « continuer de développer notre économie et à financer notre protection sociale » conclut-il ainsi.