Interviewé par CFDT Magazine au mois de mai 2021, notre Président Yves Bertoncini a répondu aux questions concernant la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE), lancée ce 9 mai dernier.
Pendant l’interview, Yves Bertoncini explique le principe de la Conférence, qu’elle va durer deux ans et va pouvoir donner la parole aux citoyens des pays membres de l’UE, leur offrant un espace d’expression. Grâce à la plateforme futureu.europa.eu, les citoyens européens pourront s’informer, faire des propositions et « surtout confronter leurs attentes sur l’Europe de demain », notamment grâce à la traduction simultanée.
S’il y a des soucis de participation des citoyens, notre Président rappelle que « la forte hausse de la participation électorale lors des dernières élections européennes (50,66 % en 2019, contre 42,61 % en 2014) témoigne d’une envie d’Europe de la part de ses citoyens. » Néanmoins, il remarque qu’il y a une forte envie parmi les citoyens de participer aux décisions plutôt que d’être des simples spectateurs.
Pour le Mouvement Européen – France, il est urgent de renforcer la démocratie européenne et de rendre l’UE plus accessible pour ses citoyens. Dans ce sens, nous demandons, par exemple, plus de transparence dans les processus décisionnels. Les citoyens veulent être plus impliqués et avoir la possibilité de contrôler les décisions de l’UE. C’est aussi pourquoi nous demandons que la société civile organisée et les partenaires sociaux soient étroitement associés
à la gouvernance et au suivi de la CoFoE.
Évidemment, la CoFoE n’est pas suffisante en elle-même pour répondre à toutes les inquiétudes des citoyens européens. Yves Bertoncini souligne « qu’il est important que l’Europe corrige socialement les effets des mesures libérales qu’elle met en place, au risque d’amplifier les incompréhensions entre les citoyens des différents États membres. » Néanmoins, il note que la crise sanitaire aurait permis à l’UE de se muscler de par ses réponses économiques et sociales. Il explique que « dans l’ensemble, les réponses [de l’UE] n’ont pas tardé, que ce soit avec la création du dispositif de chômage partiel SURE (Support to Mitigate Unemployment Risks in an Emergency), les 750 milliards d’euros du plan de relance européen ou les négociations pour l’accès aux vaccins. Ce sont des grandes premières. »