Yves Bertoncini, président du Mouvement Européen – France, était l’invité de Sonia Mabrouk lundi 25 février aux côtés de six autres intervenants dans l’émission de CNEWS : Les Voix de l’Info. Cette émission était l’occasion de faire un tour d’horizon de l’actualité internationale et française à quelques semaines des élections européennes du 26 mai 2019.
Emmanuel Macron en hausse, Gilets Jaunes en baisse
Alors que le mouvement des Gilets Jaunes a impacté d’une manière assez forte la notoriété du Président de la République, Yves Bertoncini a tenu à revenir en priorité sur le système politique français : « nous avons un système politique qui est, certes distorsif, mais totalement légitime, et la conséquence est qu’il peut s’épuiser très vite, c’est sans doute cela qui a fait défaut à Emmanuel Macron et qui explique en partie cette situation ».
Salon de l’agriculture : la bataille des européennes
Le salon de l’agriculture qui a ouvert ses portes le 23 février dernier a été le théâtre de nombreuses interventions politiques prenant souvent l’Europe a partie. Le Président du Mouvement Européen – France a donc profité de l’occasion pour revenir sur la Politique Agricole Commune, qui, contre toute attente a été soutenue en France par le Président Emmanuel Macron, selon les dires d’Yves Bertoncini. Face a ses interlocuteurs qui accusent l’Europe de permettre à des produits alimentaires toxiques ou de mauvaise qualité de circuler dans l’Union européenne, Yves Bertoncini rappelle que » pour rentrer sur le marché européens les produits doivent respecter de normes, sanitaires, phytosanitaires européennes« .
Quelle place pour l’Europe dans le cœur des français
L’euro fête ses 20 ans en 2019 et jouit actuellement d’une certaine popularité auprès des Français, ce qu’Yves Bertoncini explique à son interlocuteur Jean Messiha, retissant sur la question de la monnaie commune : » Sur un sujet comme celui-la, les Français sont fédéralistes sans même le savoir« . Alors que le Rassemblement Nationale plaidait pour une sortie de l’euro, Yves Bertoncini souligne le recul récent de ce parti sur cette question. Et a juste titre, selon lui, puisque « sortir de l’euro, c’est le désordre » Mais de manière générale, si les partis europhobes ou eurosceptiques font beaucoup parler d’eux, l’Europe séduit toujours les Français pour le Président du Mouvement Européen – France qui précise que « les Français sont très attachés à l’adhésion de leur pays à l’Union européenne »
Les élections européennes se dirigent-elles vers un libéraux/populistes ?
Alors que la campagne des élections européennes n’a pas encore commencé, des sondages prédisent des débats structurés autour d’une opposition Macron/LePen en France. Yves Bertoncini met en garde contre le risque de cristalliser la campagne autour d’intérêts nationaux alors qu’il faudrait que « la campagne des élections européennes mette l »Europe en son centre ». Par ailleurs il rappelle que la liste En Marche n’est pas la seule qui soit créditée par les sondages : « la liste En Marche n’aura pas le monopole de l’Europe, il y a d’autres listes, les Verts, les Républicains, il faudra compter l’intégralité des listes« .
L’impôt pour tous, pourquoi une telle proposition ?
Yves Bertoncini tient tout d’abord à rassurer les citoyens : « sur le plan européen, le pistolet sur la tempe de Bruxelles est un pistolet à eau, car dans les dix dernières années, nous n’avons pas réussi une seule fois à respecter cette règle de 3% et nous n’avons jamais été sanctionné ». Le Président du Mouvement Européen – France rappel que chaque pays à sa propre structure fiscale, puisqu’il n’y a pas de norme européenne, mais il tient aussi à souligner que, puisque « les dépenses publiques sont très élevées en France, entrainant un niveau de taux de prélèvement obligatoire très élevé aussi, cela pose la question de l’efficacité des dépenses publiques et y compris sociales ». Par ailleurs, il enchéri en affirmant que « la question de l’équité rentre aussi en ligne de compte, et c’est là qu’il faut s’interroger sur l‘impôt sur le revenu ». Selon Yves Bertoncini, « la France a cette spécificité d’entrer dans l’impôt sur le revenu à des niveaux très élevés et moins de la moitié des français paient l’impôt sur le revenus alors que les autres pays sont beaucoup plus nombreux à le faire. »