Yves Bertoncini était l’invité du think tank Europartenaires dans le cadre d’un cycle d’Entretiens traitant de l’actualité européenne et des enjeux européens. A quelques semaines des élections européennes, Elisabeth Guigou et Jean-Noël Jeanneney ont posé plusieurs questions au Président du Mouvement Européen – France, allant de la future mandature à la situation actuelle de notre pays.
Européennes 2019 : entre abstention et poussées populistes
Yves Bertoncini tient à rappeler que les vrais enjeux des élections européennes du 26 mai 2019 sont d’une part l’abstention et d’autre part les poussées populistes. Pour lui : « c’est un piège de trop parler d’abstention« . Bien qu’il y ait un déficit aux élections européennes, il souligne le fait qu’en Europe nous soyons légèrement en dessous de 50% de participation et selon lui : « il y aura un taux de participation correct pour ces élections« .
En ce qui concerne la montée du populisme, le Président du Mouvement Européen – France considère que « bien que cela soit inquiétant, ce serait un autre piège que de résumer ce scrutin à la plus ou moins grande intensité d’une poussée extrémiste ou populiste« . En effet, selon lui : « l’enjeu principal des élections européennes va être de savoir ce que seront les rapports de force du prochain parlement et du prochains scrutin« . Dans cette même lignée, il tient à rappeler que « même si les extrémistes ont des places au milieu du jeu politique, ils n’auront pas la victoire« .
La France face à une instabilité
Yves Bertoncini a aussi profité de cet entretien pour se pencher sur les enjeux et la situation actuelle de la France. Il souligne le fait que « notre pays inquiète les européens, notamment à cause des violences causées lors des manifestations des gilets jaunes« . Néanmoins, il fait peser la balance en rappelant que nous ne sommes pas le seul pays traversant actuellement une instabilité et que « dans la campagne il y aura davantage d’Europe sociale et fiscale« .
Le Président du Mouvement Européen – France insiste sur le poids de ces élections : « elles vont être importantes pour le futur de l’Europe car la France est un pays clé, mais cela sera aussi important pour le quinquennat d’Emmanuel Macron« . Selon lui, pour que la France mène sa campagne de manière crédible il faut : « traiter le défis climatique, sujet ou la France a été leader, et traiter l’immigration, car cela touche à une anxiété européenne et occidentale. »