Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, analyse sur BFM TV l’arrivée au pouvoir en Italie de la coalition formée par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles.
« C’est d’abord un vote anti-système italien » rappelle Yves Bertoncini au micro de BFM TV aux côtés d’Alberto Toscano, journaliste italien, d’Emmanuel Lechypre et de Bruno Jeudy, les éditorialistes de la chaîne. Pour autant, la coalition « a une dimension eurosceptique – pas europhobe, ils ne souhaitent pas quitter l’Union européenne – et il peut y avoir une volonté de confrontation » avec les institutions européennes. Un scénario qui doit également prendre en compte la position des marchés financiers alors que l’Italie a une dette publique à hauteur de 130% de son PIB.
Demandeurs d’asile : un défi pour la France ?
Le Président du Mouvement Européen rappelle que l’Europe et l’Italie ont souffert « d’une crise de confiance » sur la capacité des Italiens à sécuriser leurs frontières. Un lien rétabli depuis l’européanisation du contrôle avec la mise en place « d’un corps européen de gardes-frontières et de hot spots ».
« Si les Italiens avec le renfort des Européens contrôlent les demandeurs d’asile », la question de leur accueil au sein de l’UE demeure. La France s’était fixé l’objectif d’accueillir 30 000 réfugiés venus en Europe. « Sur les 10 000 qui devaient venir d’Italie, seuls 635 ont été accueillis » note Yves Bertoncini pour qui l’accueil de ces réfugiés « constitue un défi pour Emmanuel Macron, qui s’est fait élire sur l’esprit de conquête et reste visiblement prudent sur l’idée qu’on pourrait recevoir quelques milliers de demandeurs d’asile arrivés d’Italie ».