Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité de RTL Grand Soir le mercredi 29 août pour commenter l’antagonisme des dirigeants européens sur l’immigration, thème majeur du débat public de l’Union à 9 mois des élections européennes.
Emmanuel Macron, emblème du camp pro-immigration en Europe ?
Le Ministre de l’intérieur iatlien Matteo Salvini a présenté Emmanuel Macron comme le chef de file du camp « pro-immigration » en Europe. Le Président français a répliqué au cours de son déplacement au Danemark et revendiqué ce rôle d’opposant principal des dirigeants populistes en Europe. Cependant, pour Yves Bertoncini : « Le paradoxe c’est qu’ils prennent Emmanuel Macron pour le chef de file des immigrationistes, alors qu’en réalité, vu d’Allemagne, de Suède, des pays vraiment ouverts, la France n’a pas été particulièrement volontaire sur la question de l’accueil des réfugiés et ne l’est toujours pas. »
La campagne des élections européennes articulée autour de la question migratoire
Si « la crise des réfugiés est largement derrière nous » pour le Président du Mouvement Européen, elle n’en reste pas moins une thématique centrale des élections européennes du printemps prochain, source de discorde entre les différents Etats. « Il y a cette opposition qui se structure avec des objectifs pour les deux camps : faire que les élections européennes du printemps prochain soient organisées sur cette thématique migratoire alors qu’elle n’est pas la seule qui devrait émerger, il y a d’autres enjeux. »
L’unité, l’autre enjeu de ces élections européennes
L’unité des pays européens, prônée par le chef de l’Etat français, devrait primer sur l’immigration et régir les conflits qu’elle génère. « Le sujet principal pour lui [Emmanuel Macron], c’est d’afficher une souveraineté européenne, une identité européenne, l’union fait la force, c’est ça aussi qui va structurer la campagne des européennes, qui structure dors et déjà cet affrontement mis en scène entre Orban et Salvini d’un côté et Emmanuel Macron de l’autre » conclut Yves Bertoncini.
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