La construction de l’Union européenne aura marqué l’histoire de humanité. Mais chacun sent qu’il reste beaucoup à faire. Tout en poursuivant la consolidation des institutions et la convergence dans les domaines économique, fiscal, social, de l’immigration et de la sécurité, le domaine de la culture, qui englobe l’éducation, jusqu’alors peu considéré, doit devenir une priorité. C’est la vision du projet culturel européen développée par l’Association européenne de l’Education-France, association membre du Mouvement Européen – France.
La culture c’est ce qui rassemble et qui universalise le genre humain. Ce n’est pas ce qui distingue et oppose les classes sociales ou les groupes humains. La culture européenne c’est l’ensemble de connaissances de l’Europe d’hier et d’aujourd’hui ; résultat complexe de philosophies, d’histoires, de mythes et de légendes, de religions, de langues, de créations, de géographie, d’économies. C’est notre passé commun, et aussi notre avenir.
Il ne s’agit pas seulement de protéger les patrimoines culturels des pays de l’Union, ni de mettre en avant la diversité culturelle européenne, même si celle-ci doit être respectée. Il s’agit de mettre en œuvre des politiques communes permettant de :
- Faire mieux connaître par tous les européens les objectifs et les valeurs de l’Union et ce qui fonde leur citoyenneté européenne ;
- Faciliter l’accès du plus grand nombre à :
- une éducation de qualité, tant scolaire qu’universitaire
- tous les arts sous toutes leurs formes
- tous les spectacles à dimension culturelle
- tous les documents et toutes les informations grâce aux bibliothèques et au numérique (voir EUROPEANA)
- Aider les activités culturelles de toutes sortes. Ce projet portera tant sur l’éducation que sur les arts, les spectacles, les métiers et les symboles. Il convient de mieux faire connaître la citoyenneté européenne dans toutes ses composantes, juridique, sociale, civique – en termes de valeurs, de responsabilité, de comportement, d’attitudes.
- Le projet culturel européen est naturellement consensuel car il ne privilégie les intérêts d’aucun pays, et respecte la diversité des cultures européennes.
- Il crée entre les nations et entre les personnes des liens souvent désintéressés et donc plus profonds et plus durables. Il crée des biens communs : que ce soit avec des œuvres connues de tous, des hommes et des femmes célèbres, des évènements importants de l’histoire européenne, des monuments et des lieux exceptionnels, des traditions qui vont des contes anciens au folklore). Biens communs qui à leur tour créent de nouveaux liens entre les hommes et les femmes qui ont davantage envie de se connaître, d’échanger et de partager, développant ainsi un capital social européen essentiel. Les liens sociaux entre les nations sont ainsi plus solides et plus durables.
- Il renforce le sentiment de citoyenneté européenne pierre angulaire d’une Union européenne plus vibrante avec une participation aux élections européennes plus élevée, une adhésion plus forte aux valeurs et aux objectifs de l’Union, constituant une base solide du renforcement du rôle de l’Europe et de sa voix dans le monde. Il constitue un élément de lutte contre la radicalisation politique et religieuse.
- Il soutient des secteurs économiques innovants, favorise la production de biens à haute valeur ajoutée, et développe des compétences propres à renforcer l’employabilité des jeunes. Il contribue ainsi fortement à l’économie européenne de la connaissance.
- Enfin, ce projet permet de développer une vision pluraliste et équilibrée de l’avenir à long terme de l’Union et de tous les pays européens.