Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
Un projet qui nous assure la paix et nous tire vers le haut sur les questions sociales et environnementales
L’Union européenne, c’est d’abord un projet commun bâti sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale afin d’établir une paix durable sur le continent. C’est ce qui lui a valu de recevoir le Prix Nobel de la paix. Les institutions européennes sont aujourd’hui encore le lieu du règlement pacifique des différends entre pays européens. C’est plus précieux qu’on ne le croit à l’heure où des conflits sont de nouveau aux portes de l’Europe. Le débat sur le Brexit est d’ailleurs venu nous rappeler ce que la paix en Irlande du Nord doit à l’appartenance à l’UE.
Les pays de l’Union sont unis par des objectifs communs ancrés dans le droit et dont la combinaison est unique au monde : développement durable, économie sociale de marché, liberté, sécurité, justice, égalité femmes-hommes, solidarité entre les générations, protection des droits de l’enfant et des minorités, diversité culturelle… L’Union a amené les États à améliorer leurs législations dans de nombreux domaines : économiques, environnementaux ou sociaux. Dans beaucoup de pays, l’égalité femmes-hommes ou la protection de la biodiversité et des habitats naturels ne seraient pas là où ils en sont aujourd’hui sans l’Europe. Aucune région du monde n’est aussi avancée que l’Europe de ce point de vue.
Un poids lourd capable de défendre ses intérêts dans un monde de brutes
À l’avenir, si nous voulons continuer à maîtriser notre destin et peser sur le cours des choses à l’échelle mondiale, c’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pourrons le faire.
Dans le passé, les grands pays européens pouvaient jouer un rôle important à l’échelle mondiale. Au début des années 2000, trois États membres de l’UE (l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France) faisaient encore partie des cinq premières économies mondiales. Seule l’Allemagne est encore dans ce cas aujourd’hui et, d’ici quelques années, ce ne sera plus le cas non plus.
À l’inverse, l’Union européenne dans son ensemble, elle, fera partie pendant encore longtemps des trois premières économies mondiales.
L’unité européenne s’est affirmée à plusieurs reprises ces dernières années et nous a permis de défendre nos intérêts, face aux États-Unis (par exemple face aux mesures protectionnistes américaines dans l’acier), face à la Chine (par exemple sur la question du statut d’économie de marché ou pour le contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques) ou même dans la gestion du Brexit.
Plus encore qu’aujourd’hui, il sera essentiel, demain, d’être capable de défendre nos intérêts et nos valeurs de manière collective et solidaire. La vraie souveraineté se joue désormais à l’échelle européenne.
Une plateforme pour promouvoir les intérêts et les valeurs des Européens à l’échelle mondiale
C’est parce que le marché européen est incontournable que l’Union européenne peut s’imposer face aux entreprises multinationales, faire respecter les règles de la concurrence, leur infliger des amendes ou leur imposer un cadre réglementaire exigeant. Aucun État membre n’aurait pu demander à Apple de rembourser à l’Irlande 14 milliards d’euros pour non-respect du droit de la concurrence.
C’est parce que la France a porté au niveau européen la notion d’indication géographique protégée et le lien unique entre un produit et un terroir qu’elle représente, que nos spécialités gastronomiques sont maintenant reconnues partout dans le monde. Isolée, la France n’aurait jamais pu la faire reconnaître dans des pays aussi différents que l’Ukraine, la Corée du Sud, le Japon, le Canada ou le Vietnam. C’est en passant par l’Europe, en utilisant l’Europe comme levier, qu’elle a pu le faire.
C’est important également pour défendre nos valeurs et œuvrer à un monde plus juste. L’Union européenne a, par exemple, pesé de tout son poids pour dénoncer les violations flagrantes des droits de l’homme en Birmanie en mettant fin aux préférences commerciales qu’elle octroyait à ce pays. Elle ne les a rétablies que lorsque la situation en matière de droits de l’homme s’est améliorée. C’est l’enjeu aujourd’hui, de discussions serrées avec la Corée ou le Cambodge.