Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
L’Europe ne coûte que 100 euros par an et par personne !
Lorsque l’on fait la différence entre ce que la France a versé au budget de l’UE et ce qu’elle a reçu en contrepartie, sa contribution nette s’élève à 6,7 milliards d’euros par an sur la période 2014-2017. La France est ainsi le 3e contributeur net, derrière l’Allemagne (12,8 milliards d’euros) et le Royaume-Uni (7 milliards d’euros). 2
Pour les Français, la contribution nette au budget européen représente donc 100 euros par citoyen et par an !
La France est le premier pays bénéficiaire des aides européennes : elle a reçu directement 13,5 milliards d’euros en 2017 dont la plus grande part est consacrée à l’agriculture (9,2 milliards d’euros), contribuant à faire de la France le premier pays producteur agricole de l’UE 3.
Sans l’Europe, Galileo et Erasmus n’existeraient pas !
En contribuant au budget européen, la France peut participer à des projets de grande envergure qu’elle ne pourrait financer seule.
Galileo (le GPS européen), ou Copernicus (le programme européen de surveillance de la Terre) ou encore le programme de recherche sur la fusion nucléaire ITER à Cadarache (Bouches du Rhône) demandent des investissements considérables sur le long-terme. ITER a d’ailleurs généré 3,5 milliards d’euros de contrats attribués à des entreprises françaises 4.
Le programme Erasmus+ : 80 000 Français en ont bénéficié en 2017. C’est d’ailleurs la France qui envoie le plus d’étudiants en programme Erasmus+, devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.
Le plan d’investissement dit «plan Juncker», par la simple garantie du risque qu’il offre aux banques, a déjà permis de mobiliser 61 milliards d’euros d’investissements en France depuis son démarrage en 2015 pour soutenir des projets d’infrastructure qui autrement n’auraient pas forcément vu le jour (comme le déploiement de réseaux de fibre optique en régions) ou pour faciliter l’accès au financement de 240 000 PME.
Le budget européen contribue aussi à la lutte contre le terrorisme et à la protection des frontières. Le fonds pour la sécurité intérieure vise par exemple à renforcer la coopération policière entre États membres. Le budget finance aussi la nouvelle agence de garde-frontières de l’Union européenne dont les effectifs devraient passer de 1500 à 10 000.
En résumé, le budget européen vise à assumer ensemble les dépenses pour des actions menées plus efficacement au niveau européen.
Enfin, l’appartenance de la France à l’Union européenne lui permet le libre accès à un marché de plus de 500 millions de consommateurs où elle vend sans aucune limitation ses produits agro-alimentaires de haute qualité, sa technologie et ses services ce qui représente plus de 3,9 millions d’emplois !
Qui fait quoi ?
Le budget de l’UE repose sur une planification sur cinq à sept ans appelée «cadre financier pluriannuel». Celui-ci est proposé par la Commission et adopté à l’unanimité par le Conseil des ministres après approbation par le Parlement européen statuant à la majorité de ses membres. Ce cadre fixe la composition, les modalités de financement ainsi que le plafond des montants de dépense pour une période d’au moins cinq ans. Dans ce cadre, le budget de l’Union européenne est adopté conjointement chaque année par le Conseil et le Parlement européen. Le budget est annuellement évalué par la Cour des comptes européenne et le Parlement européen donne décharge chaque année de la gestion du budget par la Commission. Le taux d’erreur pour 2017 est de 2,4 % et il sera largement inférieur à 2 % une fois les corrections financières appliquées. Affirmer que le budget de l’UE fait l’objet de fraudes massives est tout simplement un mensonge.