#UEdécryptée //« Quelle est la politique européenne en matière de sécurité alimentaire ? »

La politique de l’UE en matière de sécurité alimentaire couvre l’ensemble du cycle, de la ferme à la table. Elle possède l’une des législations alimentaires les plus strictes au monde.

Elle vise à garantir :

  • des denrées alimentaires et des aliments pour animaux sains et nutritifs
  • un niveau élevé de protection de la santé et du bien-être des animaux et de la santé des plantes
  • des informations claires sur l’origine, le contenu, l’étiquetage et l’utilisation des aliments

Dans son « Livre Blanc sur la sécurité alimentaire » de 2000, la Commission européenne a adopté le principe de responsabilité : les exploitants du secteur alimentaire et du secteur de l’alimentation animale ainsi que les autorités publiques sont responsables et ont un devoir d’autocontrôle.

L’UE a mis en place une procédure de traçabilité et de gestion des risques en cas d’épidémies animales ou d’intoxication alimentaire importante touchant les consommateurs européens. Via l’intermédiaire du système expert de contrôle des échanges, TRACES, elle peut retracer les mouvements des produits alimentaires tout le long de la chaine de production. Dans le respect de la diversité culturelle, valeur européenne, l’UE veille à ce que ses normes n’excluent pas du marché les aliments traditionnels, ne freinent pas l’innovation et ne nuisent pas à la qualité.

Voici un exemple concret de l’action européenne avec la salmonellose : l’UE a instauré depuis 2003 des programmes de contrôle de la salmonellose des volailles dans tous les EM pour prendre des mesures pour détecter et contrôler efficacement la salmonellose et d’autres bactéries zoonotiques à toutes les étapes de la chaine de production : les cas enregistrés d’épidémies de salmonellose dans l’UE de 2007-2011 ont diminué de 60,5% chez l’homme et ceux liés à la consommation d’œufs et de produits à base d’œufs ont diminué de 42,3% sur la même période

L’Union Européen a permis de mettre à niveau les législations des divers pays qui peuvent en déroger vers le haut (en termes de qualité de vie des citoyens) et pas vers le bas. C’est notre garde-fou contre des possibles dérapages.

 

 

Antonella Valmorbida, Secrétaire générale de l’ALDA