La lutte contre la criminalité organisée au sein de l’Union européenne repose sur les États membres. Ce sont les forces de police et les autorités juridiques nationales qui disposent seules du pouvoir de procéder aux arrestations des criminels, aux perquisitions, etc.
Pour organiser la coopération et l’échange d’informations, les Etats européens ont créé l’agence Europol. L’agence, active depuis 1999, intervient dans les domaines où la sécurité des Européens est la plus menacée : trafic de drogues ou de matières radioactives, filières d’immigration clandestine, terrorisme et grande criminalité internationale, etc.
L’agence compte à son actif de nombreux succès dans la lutte contre les trafics. L’opération « Ambre Bleue » menée en 2015 qui a permis 900 arrestations et la saisine de 7,7 tonnes de drogues, l’opération « In Our Sites (IOS) VI » en 2016 qui a abouti à la fermeture de 4 500 portails web de vente de contrefaçons, etc.
Malgré les nouveaux pouvoirs qui lui ont été attribués par le traité de Lisbonne, Europol n’a pas de pouvoir de coercition. Si la criminalité organisée demeure un fléau en Europe, ce n’est donc pas l’Union européenne mais les Etats qui doivent en être tenus pour responsables.