Prenons l’exemple du temps de travail. L’essentiel de la politique sociale (soutien aux revenus, protection sociale en matière de maladie et de retraite) relève de la compétence des États membres. Et pourtant l’Union européenne (U.E) fixe un maximum de temps de travail hebdomadaire pour les quelques centaines de millions de salariés européens.
Dans les 28 pays de l’UE, le temps de travail hebdomadaire ne peut pas excéder 48 heures (article 6 de la directive 2003/88/CE). En raison de l’hétérogénéité des pays européens, ces derniers visent à se rapprocher de cette limite maximale. De plus, le Parlement européen élu au suffrage universel direct peut voter une baisse de ce minimum de temps de travail.
Autre exemple : les droits à l’assurance chômage. Lorsque que l’on s’établit dans un autre pays de l’UE, nos droits à l’assurance chômage courent durant 3 mois. Récemment, grâce au Parlement européen, ses droits s’exportent pour une période de 6 mois. Peut-on imaginer la même extension de droits lorsque l’on s’établit en Chine, aux USA ou au Brésil ?
Enfin l’Union européenne applique la Charte sociale des Droits fondamentaux qui, grâce à la vigilance de la Cour de Justice européenne, garantit les droits civiques, politiques et économiques des citoyens européens ?
A son niveau, l’Europe a donc une politique sociale !