Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
C’est même le contraire qui est vrai !
- Pendant les vingt années qui ont précédé l’introduction de l’euro pour les particuliers (1980-2000), la hausse moyenne des prix en France a été de 4% par an. Pendant les dix-sept années suivantes (2001-2017), elle n’a été que de 1,4% par an. Les chiffres les plus récents sont de 1,2% pour 2017 et 2,1% pour 2018.
- Ces prix « sages » sont dus à la concurrence au sein du marché unique, à la force de l’euro sur les marchés des changes (qui réduit le coût des importations) et à la forte baisse des taux d’intérêt au sein de la zone, permise par la monnaie unique et la gestion raisonnable de la Banque Centrale Européenne.
- La très nette baisse des taux d’intérêt (moins de 2% l’an – taux exact à vérifier – pour un emprunt à long terme actuellement, contre 5% en 2001) a notamment « solvabilisé » les ménages, leur permettant d’avoir des mensualités bien moins élevées pour leurs emprunts immobiliers ou à la consommation.
Pourquoi nos concitoyens croient-ils encore souvent à une inflation liée à l’euro ?
- Les prix qui ont augmenté malgré l’introduction de l’euro concernent souvent des dépenses, quotidiennes ou hebdomadaires, de petit montant unitaire ; elles pèsent donc peu sur le budget global d’un ménage mais leur fréquence crée un effet psychologique fort. Exemples : le café pris sur le zinc, dont le prix a doublé en quinze ans ; la baguette de pain, qui a plus que doublé ; le litre d’essence ou de gazole (+ 60% pour ce dernier – voir les « gilets jaunes »…)…En revanche, les prix de l’alimentation, certes très variables selon les saisons, ont peu augmenté globalement.
- A l’inverse, on a tendance à oublier les baisses de prix massives (à qualité égale) qui se sont produites sur des produits pesant lourd dans un budget mais achetés moins fréquemment. Exemples : les appareils électroménagers (réfrigérateurs, lave-vaisselle, fours, etc.), les ordinateurs, les téléphones portables…
- Pour illustration, sur les douze derniers mois connus (oct. 2017 à oct. 2018), le gazole a augmenté de 22% mais les fers à repasser ont baissé de 8%, les ordinateurs personnels de 6%, et les services d’accès à Internet, de plus en plus utilisés, de 9,5%.
tiré du Dictionnaire des idées reçues de la Ligue Européenne de Coopération économique