Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
Une idée reçue consiste à penser que les enfants d’immigrés ont des taux de fécondité bien supérieurs aux personnes non immigrées en France, et que les enfants d’immigrés représentent une forte proportion des naissances en France. Les études réalisées par l’INSEE prouvent qu’il s’agit de contre-vérités.
La fécondité des populations immigrées s’aligne vite sur la moyenne française.
Si les immigrées récentes présentent des taux de fécondité supérieurs aux femmes sans lien avec la migration (2,6 enfants par femme en âge de procréer, contre 1,8 pour les femmes non immigrées), la fécondité des descendantes d’immigrés est identique à de celle de la population majoritaire (en moyenne respectivement 1,85 et 1,86 enfant par femme). Ce constat est différent de celui observé aux États-Unis, où les descendantes d’immigrés – tout du moins celles d’origine hispanique – ont une fécondité plus proche de celle des immigrées que des femmes de la population majoritaire.
De plus, si la fécondité française est avec l’Irlande et la Suède en tête de l’Union Européenne, cette forte fécondité n’est que faiblement imputable aux immigrées. En effet, même si elles ont en moyenne plus d’enfants que les non- immigrées, elles ne sont pas assez nombreuses pour peser fortement sur la fécondité de l’ensemble, car elles ne représentent qu’environ 8% de la population en âge de procréer. Ainsi les femmes immigrées contribuent seulement à hauteur de + 0,2 enfant par femme à l’indice de fécondité, qui est de 2,0 enfants par femme au total. Sans l’immigration, la France resterait donc plus féconde que la moyenne de l’Europe.
La convergence des comportements en matière de fécondité est ainsi forte dès la première génération d’immigration, mais aussi selon l’âge d’arrivée en France puisque les immigrées arrivées très jeunes en France ont des comportements de fécondité plus proches de la population majoritaire que les autres immigrées.
Les enfants d’immigrés représentent moins d’une naissance sur six en France
En France, la proportion des naissances d’enfants dont les deux parents sont nés à l’étranger est de 15,7% en 2017, avec 115 000 naissances issues de parents immigrés sur les 730 000 naissances enregistrées. Si l’on considère la proportion des naissances issues de deux parents de nationalité étrangère, qu’ils soient nés en France ou à l’étranger, elle n’est que de 10% en 2017, une partie des parents nés à l’étranger ayant la nationalité française.
tiré du Dictionnaire des idées reçues de la Ligue Européenne de Coopération économique