Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
Erasmus, c’est aussi pour les apprentis !
Contrairement à une idée reçue, le programme Erasmus+ n’est pas réservé aux étudiants. Il s’adresse aussi aux apprentis et aux jeunes en formation professionnelle (« Erasmus Pro »)… sans oublier les volontaires, les apprenants adultes, les animateurs socio-éducatifs, les enseignants et les professeurs… voilà qui explique le « + » dans Erasmus+ !
En trente ans, ce sont plus de 9 millions d’européens, dont la moitié d’étudiants, qui ont bénéficié de ce programme pour vivre une expérience internationale dans le cadre de leur formation. En France, plus de 85 000 personnes ont pu partir en 2018 à l’étranger grâce à ce programme doté de plus de 200 millions d’euros, dont 49 000 étudiants et 18 000 jeunes en formation professionnelle. Ces derniers recourent de plus en plus à la mobilité pour parfaire le parcours d’apprentissage professionnel, y compris pour des séjours de longue durée (plusieurs mois) à l’étranger.
160 000 mobilités en filière professionnelle
À vrai dire, les premières mobilités en Europe pour les stagiaires en formation professionnelle remontent à 1995 avec le lancement du programme Leonardo da Vinci, lui-même intégré dans le « programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie » de la Commission européenne avant que ce dernier ne devienne Erasmus+.
Depuis, l’Europe a financé plus de 160 000 mobilités en faveur des lycéens professionnels, des apprentis et des stagiaires de la formation professionnelle. En France, les Compagnons du Devoir et du Tour de France sont ainsi des utilisateurs fidèles du programme Erasmus pour les apprentis depuis 2004 et ont permis à 16 000 jeunes d’effectuer une expérience d’apprentissage dans un autre pays de l’Union européenne !
Un budget renforcé pour l’avenir
L’objectif, c’est d’offrir cette possibilité à toujours plus d’apprentis mais aussi d’augmenter la durée des périodes de mobilité. En effet, alors que par le passé les apprentis partaient à l’étranger pour seulement quelques semaines (15 jours en moyenne), la période d’apprentissage peut maintenant durer plusieurs mois dont la plus grande partie du temps en entreprises.
Un budget accru (400 millions d’euros pour la période 2018-2020) doit permettre à 50 000 apprentis de partir dans un autre État membre pour une longue durée. Et pour les apprentis, cela a de nombreux avantages : consolider son savoir-faire, en élargissant sa palette de compétences professionnelles et linguistiques tout en développant son savoir-être : ouverture d’esprit, confiance, autonomie… De plus, la mobilité internationale fait aujourd’hui partie intégrante de nombreux cursus d’apprentissage et n’est donc plus considérée comme une « pause » pendant la formation.
La Commission a également appelé les pays de l’Union européenne à rapprocher leurs législations en vue d’offrir aux jeunes apprentis européens un statut unique d’excellence, en s’appuyant sur un « Cadre européen pour un apprentissage efficace et de qualité ». Elle a également proposé de doubler le budget du programme Erasmus après 2020.