Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
Le budget européen contribue déjà depuis plusieurs années à la lutte contre le changement climatique : au moins 20% des 150 milliards d’euros annuels du budget doivent être consacrés à des actions contribuant à réduire l’empreinte carbone en Europe. Tous les programmes européens sont concernés, qu’il s’agisse de la politique agricole commune, de la politique de cohésion, du développement régional, de l’énergie, du transport, de la recherche et innovation… En tout, l’Union européenne investit ainsi environ 30 milliards d’euros par an pour la durabilité :
- L’Union investit dans l’efficacité énergétique des logements : en France, le « plan Juncker » finance 6 projets de rénovation énergétique de logements à hauteur de 1,2 milliard d’euros, pour un montant d’investissement total de 5,8 milliards d’euros. La plupart portent sur le logement social, l’objectif prioritaire étant d’éradiquer la précarité énergétique.
- L’Union investit dans le développement des énergies renouvelables : les 11 100 panneaux solaires orientables de la centrale photovoltaïque de Losse en Nouvelle-Aquitaine ont par exemple été cofinancés par le fonds européen de développement régional. L’Union a aussi investi 578 millions d’euros dans le projet « Golfe de Gascogne », qui permet de mieux connecter les réseaux électriques français et espagnols et de mieux utiliser tout le potentiel des énergies renouvelables en transportant l’électricité dans toute l’Europe.
- L’Union investit dans la mobilité propre : à titre d’exemple, 5,7 millions d’euros ont été alloués au téléphérique de Brest au titre du fonds européen de développement régional ; ce mode de transport en commun a permis de contribuer à l’accessibilité du plateau des Capucins en l’interconnectant avec le réseau de transport en commun de la ville, sans émission de carbone.
Il faut cependant faire plus ! On estime à 180 milliards d’euros par an les investissements supplémentaires nécessaires pour respecter les objectifs européens de l’accord de Paris. La Commission a donc proposé de porter la part du budget européen investi dans la lutte contre le changement climatique à au moins 25%, soit plus de 45 milliards par an. Il faut aussi mieux mobiliser les capitaux privés, grâce à des outils comme le plan Juncker ou le plan d’action « finance verte » pour orienter les investissements privés vers une économie à faibles émissions de carbone.