Si l’Union européenne ne peut pas tout, elle agit dans de nombreux domaines pour améliorer le quotidien de ses citoyens. C’est pourquoi le Mouvement Européen France a développé des argumentaires pour défendre les acquis de l’Europe et des ripostes pour combattre les idées reçues
L’Union européenne est le premier client d’Arianespace, une majorité des lancements étant réalisés à sa demande. 30 satellites ont été lancés depuis Kourou pour les deux programmes spatiaux phares de l’Union européenne : 26 pour Galileo, le « GPS européen », et 4 pour Copernicus, le programme de surveillance de la Terre.
Afin de développer un accès indépendant à l’espace et favoriser sa compétitivité économique vis-à-vis des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine ou de l’Inde, l’Union européenne a élaboré une politique de l’espace dans le cadre de laquelle elle soutient le développement des fusées Vega (4 satellites Copernicus lancés), Ariane5 (12 satellites Galileo lancés) et Ariane6 (deux fusées déjà commandées). C’est également à ce titre qu’elle a contribué à la valorisation du Centre spatial de Kourou, d’où peuvent désormais être tirées d’autres fusées que celles produites par Arianegroup, en finançant les transformations nécessaires du pas de tir à hauteur de 70 millions d’euros.
Comme prévu dans le Traité sur le fonctionnement de l’UE (Article 189.3), l’Union européenne coopère étroitement avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour le développement des programmes Galileo et Copernicus, des projets complexes et coûteux qui dépassent les capacités techniques et financières d’un seul État membre. L’Union européenne est d’ailleurs le premier contributeur au budget de l’ESA – devant la France – avec environ 1 milliard d’euros par an actuellement. L’industrie spatiale française bénéficie d’ailleurs à plein de ces programmes : les contrats attribués aux industriels français représentent un montant 2 fois plus élevé que la contribution financière française.
Jusqu’à présent, la contribution de l’Union européenne à Arianespace se faisait uniquement pour les programmes Galileo et Copernicus. Avec le prochain programme «Espace», dont le budget proposé est de 16 milliards d’euros (contre 12 milliards d’euros actuellement), l’Union européenne augmentera sa contribution annuelle à l’ESA à 1,5 milliards d’euros et pourra financer des activités liées à l’accès à l’espace, ouvrant de nouvelles perspectives pour Arianespace. Au-delà des lancements, le budget européen pourra ainsi également financer les infrastructures au sol ou de nouveaux développements technologiques.