Lors de l’édition Inside du jeudi 10 octobre sur BFM Business, Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen-France, a commenté la révocation de Sylvie Goulard par les députés européens.
Selon Yves Bertoncini, la révocation de Syvlie Goulard peut s’expliquer sur la forme comme sur le fond. Sur la forme, il s’agit d’une procédure de contrôle parlementaire qui est démocratique et plus avancée que celles en vigueur dans nombre d’Etats membres. L’exercice de ce contrôle par le Parlement européen a conduit depuis vingt ans à des révocations ou réaménagements de portefeuille.
Sur le fond, certains députés européens trouvent incompréhensible qu’une personne, ne pouvant être Ministre à Paris, puisse être Commissaire à Bruxelles. Ce double standard est d’autant plus critiqué que d’autres candidats d’Europe centrale avaient été rejetés. « Emmanuel Macron a mésestimé la façon dont les Européens allaient pouvoir s’accommoder de ce double standard », appuie Yves Bertoncini dans l’Opinion.
Il ne faut pas non plus nier les rapports de force institutionnels (les oppositions entre le Parlement et le Conseil), partisans (au sein du Parlement même), voire diplomatiques (la concertation franco-allemande autour de la candidate), qui n’ont pas joué dans sa faveur. « Emmanuel Macron a piétiné la légitimité du Parlement européen et a humilié Manfred Weber en imposant Von der Leyen à la tête de la Commission. »
Pour rappel, lors du vote des eurodéputés, Sylvie Goulard a été écartée par 82 voix contre 29. Selon Yves Bertoncini, « même si Emmanuel Macron sera amené à nommer quelqu’un d’autre à sa place, il est vrai que c’est un coup d’arrêt porté à lui. »
« Sylvie Goulard était un choix personnel d’Emmanuel Macron, c’était aussi une prise de risque parce qu’elle avait des affaires à justifier. Mais il est avéré qu’à travers elle c’est lui qui a été visé, c’était aussi son envoyée au service d’un agenda ambitieux sur l’Europe que tout le monde ne partage pas à Bruxelles et à Strasbourg », a commenté le Président du Mouvement Européen.
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Lire les commentaires d’Yves Bertoncini dans l’Opinion.