Le renforcement franco-allemand n’est pas suffisant pour dynamiser l’Union Européenne

Dans son début de mandat, le Président MACRON réalise un bon parcours sur la scène internationale, et en particulier européenne.  Le mouvement  « En Marche » qu’il a initié, (j’en suis membre), se revendique profondément européen et le rappelle avec conviction dans ses statuts. Cela fait bien longtemps qu’un mouvement politique français n’a pas affiché aussi clairement ses ambitions d’une Union Européenne forte. On a plutôt eu à connaitre d’eau tiède ou d’oppositions farouches.

Le renforcement du dialogue et des actions, des actions surtout…, sont d’heureuses initiatives,  par exemple, très récemment,  dans le domaine de la défense.  Le  binôme Macron / Merkel  «  fonctionne », comme n’en doutons guère, le ferait le binôme Macron / Schultz.

Cependant, il ne faudrait pas que cette relation, déterminante pour l’impulsion, tant les institutions communautaires semblent parfois gelées, ne tombe dans une certaine exclusive.

L’Union Européenne, ce sont 27 Etats (j’acte ainsi la sortie britannique), qui ne repartira de l’avant que si chacun se sent respecté, écouté et intégré. Cela est particulièrement prégnant sur les grands sujets que sont l’environnement, la nécessaire convergence sociale, le domaine fiscal…qui nécessitent souvent l’unanimité, en tout cas pour le moment.

Ainsi, j’appelle notre Président de la République à œuvrer également, à faire des gestes (cela semble s’enclencher), vers les autres.

La célébration des 60 ans des Traités de Rome cette année, nous rappelle que le noyau originel est également composé de l’Italie, et des 3 pays du BENELUX.
Notre géographie, notre histoire (notamment au regard de l’intégration des populations) doit nous faire porter attention à l’arrimage de l’Espagne et du Portugal. Pour ces deux Etats-membres, cela relève particulièrement de la responsabilité de la France.

Et puis, bien sûr, tous les autres ont leur place, y compris les plus petits, de la Grèce, berceau d’une partie de notre histoire, à la toute petite Malte, à l’ île de Chypre toujours coupée en deux,  à la dernière entrée la Croatie…

Je me prends même  à rêver qu’il nous faudra compléter l’intégration des Balkans, et que là aussi, la France pourrait utilement, avec d’autres, être à l’initiative…lors d’un prochain mandat.

Yves CLEMENT, vice-président Mouvement européen – France