Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité de l’émission spéciale de BFM TV pour suivre la remise du Prix Charlemagne à Emmanuel Macron le jeudi 10 mai de 12h à 14h.
Le Prix Charlemagne récompense « une contribution exceptionnelle à l’unification européenne ». Il est décerné à des personnalités ou à des institutions. L’universitaire britannique Timothy Garton Ash et le Pape François en sont les deux derniers lauréats.
Emmanuel Macron s’est vu décerner son prix à Aix-la-Chapelle suite au discours d’introduction – le laudatio – de la chancelière allemande Angela Merkel. Il a notamment appelé a plus « d’ambitions » pour l’Europe avant de revenir sur ses propositions de relance de l’Union européenne, et notamment la réforme de la zone Euro.
Un prix d’encouragement
Pour Yves Bertoncini, « il s’agit d’un prix d’encouragement plus que d’accomplissement, un peu dans le style de celui attribué à Tony Blair en 1999 ou du Prix Nobel de la Paix décerné à Barack Obama un an après son élection ».
Le Président du Mouvement Européen a salué la « vision européenne » d’Emmanuel Macron, développée dans trois autres grands discours. Elle traduit « l’ambition bienvenue d’un architecte qui veut donner un cap clair à la construction européenne ».
« Emmanuel Macron plaît, il souligne que la France change, mais vu d’Allemagne et d’Europe, les résultats restent à venir : la France est 23ème sur 28 pour les prévisions de croissance 2018, 23ème sur 28 pour le taux de chômage, 23ème sur 28 pour la dette publique et même 25ème sur 28 pour le déficit public… » complète Yves Bertoncini.
La zone Euro, « face Nord » de la relance du projet européen
Il a commenté ainsi la stratégie d’Emmanuel Macron sur la scène européenne : « C’est autour des enjeux géopolitiques et de sécurité que les Européens peuvent s’unir. Il sera sans doute plus facile d’avancer avec nos partenaires allemands sur ce dossier ».
Yves Bertoncni a également noté l’appel renouvelé de la chancelière allemande Angela Merkel à ce que les Européens « prennent leur destin en main » face au retrait stratégique des Etats-Unis sur les questions diplomatiques et militaires. « La réforme de la zone Euro constitue la ‘face Nord’ de la relance de l’UE » conclut-il.