La première journée de notre Université d’automne à Boulogne-Billancourt a été marquée par de riches échanges. Au cours des deux conférences organisées durant l’après-midi, les participants ont pu débattre avec les invités d’abord sur les fonds européens, puis sur la politique de Recherche et de Développement. Retour sur la première table-ronde : Quels fonds européens pour une Europe compétitive et solidaire ?
Les fonds européens sont-ils concrets pour les citoyens ?
Stéphanie VON EUW, Vice-présidente chargée des affaires européennes au Conseil régional d’Ile-de-France, explique avec regret qu’une partie de ces fonds européens reste inutilisée car ils sont méconnus des citoyens : « L’objectif c’est de faire vivre cette Europe à travers des projets très concrets qui vont de la création d’entreprises jusqu’au soutien de projets en matière de décrochage scolaire. »
Rayan Nezzar, Économiste et professeur à l’université Paris-Dauphine, ajoute : « On a des fonds qui sont parfois attribués par l’Europe dans l’indifférence général. Quand un projet est financé par l’UE disons-le, c’est une responsabilité commune si on veut changer l’image et donner plus de visibilité à ce que fait déjà l’Union européenne. » Hugo Bervort, Directeur des stratégies territoriales au Commissariat général à l’égalité des territoires, conclut : « Il faut montrer que l’Europe c’est du concret »
Les fonds européens sont-ils une opportunité ou une contrainte pour la compétitivité des entreprises ?
Pour Manuella Portier, Directrice des affaires européennes de Cap Digital, les financements européens sont un outil de financement essentiel : « Ils sont une opportunité pour développer de la visibilité, des actions à l’international et rencontrer des partenaires ». Pourtant, elle reconnaît qu’ils peuvent être difficiles à mobiliser pour les entreprises : « il y a des dossiers lourds à monter, à rédiger en anglais, des taux de succès parfois très bas, des partenaires à trouver dans d’autres pays européens, donc pour cela il faut de l’accompagnement. » Elle souligne néanmoins qu’ « il y a un ensemble de réseaux d’acteurs qui peuvent accompagner les entreprises pour les aider à aller chercher ces financements ».
« La construction européenne n’est pas une équation comptable »
Interrogé sur la contribution française au budget européen, Hugo Bevort reconnait : « La France contribue d’avantage au budget européen qu’elle n’en tire d’avantages en termes de financements ». Mais Philippe Laurent, Président de l’AFCCRE, Conseiller régional d’Île-de-France et Maire de Sceaux, rappelle que la politique de cohésion est destinée à mettre au même niveau économique les territoires européens : « Il y a une forme de convergence des PIB en Europe qui est due en partie à cette politique de cohésion ». Hugo Bevort complète : « La construction européenne n’est pas une équation comptable ».
Notre Université d’automne commence avec la conférence « Quels fonds européens pour une Europe compétitive et solidaire ? » #FaireGagnerlEuropeLes échanges s’engagent entre :Hugo Bevort, Présentateur et rédacteur en chef de RTLPhilippe Laurent, Président de l’AFCCRE, l’Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe, Conseiller régional d’Île-de-France et Maire de Sceaux.Rayan Nezzar, Economiste et professeur à l’université de Paris-DauphineManuella Portier, Directrice des affaires européennes de Cap Digital Stéphanie Von Euw, Vice-présidente chargée des affaires européennes au Conseil régional d’Île-de-France Suivez en direct l’intégralité des discussions via notre Facebook live /smiley flèche/
Publiée par Mouvement Européen-France sur Vendredi 12 octobre 2018