Quelle éducation pour une Europe plus citoyenne ?

La deuxième journée de l’Université d’automne était riche en échanges déclinés sous plusieurs formes : ateliers de formation, action de rue, conférences ont stimulé des débats divers et variés. Dans l’après-midi, ce sont les sujets comme le numérique et l’éducation qui ont été mis à l’honneur. Retour sur la conférence : Quelle éducation pour une Europe plus citoyenne ?

Le programme Erasmus, un vecteur de citoyenneté européenne ?

A travers une intervention vidéo, le Député européen Jean Arthuis amorce les débats en proposant de développer le budget du programme Erasmus. Pour lui, c’est un outil essentiel pour « aller vers une Europe qui gagne, qui fait gagner ses entreprises et ses citoyens ».

Pourtant, Hervé Moritz, Président des Jeunes Européens, s’interroge : « Cette génération Erasmus vit-elle pleinement sa citoyenneté européenne ? ». Il encourage l’Union européenne à développer un volet civique plus important au sein du programme. A l’inverse, François Balate, Directeur politique et plaidoyer du European Youth Forum, souligne une corrélation entre Erasmus et développement d’une conscience civique, en affirmant que « les étudiants Erasmus ont plus tendance à aller voter ».  

« La meilleure arme de la démocratie, c’est l’éducation »

Pour Marie-France Mailhos, Présidente de l’Association Européenne de l’Education (AEDE) rappelle qu’ il est nécessaire de « travailler avec tous les pays aux niveaux local, national et international » pour la faire progresser davantage.

De son côté, Hervé Moritz insiste sur l’aspect essentiel de l’éducation pour préserver la démocratie au vu des bouleversements politiques d’aujourd’hui. Pour lui, « nous arrivons à un carrefour et si nous ne nous battons pas pour défendre un modèle de démocratie européenne, il sera peut-être trop tard ». Dans ce contexte, il considère que « la meilleure arme de la démocratie, c’est l’éducation ».

Agir ensemble pour une éducation plus citoyenne

Pour développer une éducation citoyenne, « la reconnaissance des diplômes à l’étranger est fondamentale » selon Odile Quintin, Présidente du Cercle Erasmus+ et Conseillère au Bureau du Mouvement Européen. Elle explique que les pays européens ne pourront y parvenir qu’en agissant ensemble.

François Balate finit par interpeller la salle : « faisons d’abord gagner l’Europe et nous gagnerons tous ensemble ».