Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité de l’émission « M comme Maïtena » de RMC aux côtés de la députée européenne EELV Karima Delli ce jeudi 18 janvier.
« Sortons de l’euro, retournons au franc et nous verrons les avantages et inconvénients de notre présence dans l’Union européenne » démarre Yves Bertoncini en pointant la volonté des français, marquée en 2017 avec l’élection d’un président europhile, de se maintenir dans l’UE. L’Europe est présente dans le quotidien des citoyens du continent à travers la suppression des frais d’itinérance mobile ou encore dans la protection de l’environnement avec le vote du Parlement européen contre la pratique de la pêche électrique.
En réponse aux questions des auditeurs, le Président du Mouvement Européen revient sur les principales compétences européennes : « la pêche, l’agriculture, la politique commerciale, les règles de concurrence pour éviter les abus de position et enfin la politique monétaire au sein de la zone euro. Ce qui ne veut pas dire que les Etats n’ont pas leur mot à dire dans ces domaines, mais les décisions sont prises au niveau européen ».
Maitena Biraben profite de l’émission pour citer le dernier eurobaromètre qui prend la température des citoyens de l’Union : 56% des européens sont optimistes pour le futur de l’Union (+14% en France). « Le Brexit est une contre-publicité. Comme dans tout divorce, les britanniques vont devoir assumer des coûts importants. Deuxièmement il y a un Président de la République qui a pu projeter une vision optimiste de la France en Europe. Enfin, le contexte géopolitique joue beaucoup. L’Union fait la force. Quand on regarde la menace russe, la montée en puissance de la Chine, le chaos en Syrie ou en Lybie et la mise en retrait des Etats-Unis […] et bien les européens relativisent et se disent ‘bien sûr que l’on fait partie de cette Union’. Autant de raisons qui expliquent ce regain d’intérêt et d’enthousiasme pour l’Europe » analyse Yves Bertoncini.
L’émission de RMC a permis également de pointer les perspectives du projet européens pour les prochaines années : « On essaye en Europe de concilier efficacité économique mais aussi un haut niveau de protection sociale et de protection de l’environnement. Allons aux Etats-Unis, allons en Chine, on en est pas là du tout sur l’ensemble de ces registres. » Face aux tentations de se diviser sur le continent, Yves Bertoncini rappelle également : « vu de Pékin ou de la Silicon Valley aux Etats-Unis, nous les européens sommes à peu de choses près similaires ».
Interrogé sur Schengen et la libre circulation, Yves Bertoncini note que « la France est le pays qui envoie le plus de travailleurs frontaliers à l’étranger – à hauteur de 350 000 personnes. » et pointe la difficulté du retour des contrôles aux frontières étant donné les « interdépendances économiques ». Sur les questions de sécurité, le Président du Mouvement Européen conclut ainsi que Schengen est « flexible », on peut « rétablir les contrôles aux frontières mais ce n’est pas comme ça que l’on arrête les terroristes ». L’espace Schengen demande par contre une coopération plus avancée des forces de sécurité et de la justice au sein de l’Union européenne.
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