Les preuves de plus en plus nombreuses que les élections parlementaires de décembre dernier en Serbie n’étaient ni libres ni équitables s’inscrivent dans le déclin démocratique d’un pays engagé depuis un certain temps dans le processus d’adhésion à l’Union européenne.
Les graves irrégularités qui ont entaché le processus électoral en Serbie, tant dans les jours précédant le scrutin que le jour même du 17 décembre 2023, ne correspondent pas à ce que l’on peut attendre dans une démocratie fonctionnelle.
En réaction, les citoyens sont descendus dans les rues pour exprimer leurs légitimes préoccupations quant au découpage électoral du gouvernement et à l’état général de la démocratie en Serbie.
Face à ces constatations, le Mouvement européen international (EMI) appelle l’Union européenne, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (ODIHR), ainsi que le Conseil de l’Europe, à ouvrir, en collaboration avec des représentants de la société civile locale, une enquête complète et transparente sur les allégations de fraude électorale.
De plus, nous exhortons le gouvernement serbe à :
- Mettre en œuvre des réformes démocratiques et structurelles pour garantir la participation des citoyens et préserver une prise de décision inclusive et transparente ;
- Renforcer les médias indépendants et permettre le dialogue avec la société civile en tant qu’outils pour regagner la confiance des citoyens ;
- Maintenir une trajectoire vers l’intégration européenne guidée par un engagement sur les principes démocratiques.
L’Union européenne est une communauté de valeurs basée sur les droits de l’Homme. L’Union européenne et ses institutions, ainsi que les États membres et les acteurs non étatiques, doivent faire un effort plus soutenu pour défendre et promouvoir les valeurs européennes et les droits fondamentaux en Serbie et dans les autres pays candidats, ainsi que dans tous les États membres.