Patrick HOGUET, Président du ME-F-Eure et Loir

Patrick Hoguet est le Président de la toute jeune section locale du ME-F-Eure et Loir, créée en avril 2015. Ayant travaillé pour l’Union européenne, compétent , et motivé pour sensibiliser ses concitoyens, nous sommes allés à sa rencontre et à celle de cette section promise à un très bel avenir. Découvrez son portrait ici et les actualités de la section de l’Eure et Loir  en cliquant ici.

D’où est né votre intérêt pour l’Europe ?

Issu d’une région rurale (Le Perche) et désireux, après des études commerciales (HEC) et juridiques (licence en droit), de contribuer à faire évoluer les filières agricoles françaises au moment où se mettait en place la Pac, je me suis dirigé vers Bruxelles pour un stage de fin d’étude à la Commission… que j’ai ensuite servie (DGs agriculture, développement et communication) pendant toute ma vie professionnelle (35 ans). Parallèlement, j’ai exercé des mandats publics dans les trois niveaux de  collectivités locales (municipale,départementale,régionale) puis à l’Assemblée nationale où j’ai siégé à la Délégation pour les affaires européennes qui m’a confié  plus spécialement les rapports de suivi des  négociations OMC.

Retraité, j’exerce des activités associatives et fais des conférences suite à la publication d’un livre sur un ancien président dela République, Paul Deschanel. La dernière en date étant la création de la section d’Eure et Loir du Mouvement Européen – France.

Parlez de votre engagement au ME-F : pourquoi ? Qu’y faites-vous ? Qu’y trouvez-vous ?

Après les élections européennes de 2014 marquées par une abstention massive j’ai souhaité pouvoir tenter d’intéresser nos concitoyens à l’action de l’Union européenne et à ses enjeux, dans l’intervalle des campagnes électorales où le prisme des positions partisanes l’emporte sur la prise en compte des questions européennes considérées pour leurs  mérites propres. La proposition de Jean Marie Cavada – avec qui j’avais antérieurement œuvré sur ces sujets – de créer une section du ME-F dans mon département d’Eure et Loir m’est apparue répondre à cette aspiration. C’est aujourd’hui chose faite. Reste à engager maintenant le travail de terrain.

Quelle est votre réaction à l’actualité européenne ? 

L’Europe apparaît comme un facteur d’incertitude supplémentaire dans le monde globalisé alors que sa vocation est au contraire de contribuer à en  maîtriser l’évolution. Nos concitoyens lui demande donc d’être plus protectrice sur le plan intérieur comme sur la scène internationale. D’abandonner ses tendances à des règlementations excessives pour se concentrer sur les sujets régaliens, de conforter les efforts de développement économiques et sociaux des Etats membres, de défendre nos intérêts collectifs sur la scène internationale. Autrement dit il faut aller vers une Europe  politique, à géométrie variable, si nécessaire, avec les pays qui adhèrent au principe fondateur d’une « union toujours plus étroite ».

Auriez-vous une anecdote particulière liée à l’Europe que vous avez vécue ?

La crise de la « chaise vide ». J’étais, jeune fonctionnaire, dans les couloirs du Conseil lors de la sortie théâtrale du ministre français ouvrant le boycott des institutions européennes parla France tant que ne serait pas reconnu le droit pour un pays d’opposer son veto à une décision qui  risquait de mettre en cause « ses intérêts essentiels ». On discutait alors du financement dela PAC. La stupéfaction de ses partenaires était grande et la question posée était de savoir s’il s’agissait d’un acte velléitaire ou non. L’incertitude fut vite levée et il fallut environ six mois pour que le Général de Gaulle aie finalement gain de cause.

Si vous aviez une œuvre à recommander  qui touche à l’Europe, quelle serait-elle ?

 » L’hymne à la joie »,  qui devrait être  joué après « La Marseillaise » dans les cérémonies officielles.

Si vous pouviez vivre dans un pays européen, lequel serait-ce ?

J’ai passé vingt ans en Belgique et je m’y suis marié. De retour en France, je n’ai nul autre pays européen  où souhaiter vivre désormais.