N°54 du 20 au 26 juin 2015
Fait n°1Grèce : l’impossible négociation ? |
Fait n°2Immigration, Hongrie, Europe
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Fait n°3L’Arménie électrique
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Fait n°4La NSA brouille l’écoute
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Pourquoi Marine Le Pen a dû attendre un an pour constituer un groupe au Parlement européen ?
Le 16 juin dernier, Marine Le Pen annonçait officiellement en conférence de presse la création d’un nouveau groupe au parlement européen : « L’Europe des Nations et des Libertés ». Ce dernier réunit 36 députés européens, de nationalités française, polonaise, néerlandaise, autrichienne, italienne, belge et britannique.
Mais avant cet événement, une année entière se sera écoulée, riche en rebondissements. Petit retour en arrière…
Le 25 mai 2014 ont eu lieu les élections parlementaires européennes. Abstention record et montée du populisme et du nationalisme dans toute l’Union européenne. En France, le Front National arrive en tête des suffrages exprimés et Marine Le Pen crie haut et fort sa victoire.
Les tractations pour la création des groupes parlementaires peuvent alors commencer. Les conditions sont d’avoir 25 députés minimum et 7 nationalités différentes. Réussir à constituer un groupe est crucial car cela donne droit à des indemnisations (2 974 718,39 euros pour la mise sur pied et la gestion du nouveau groupe), des subventions, mais également la possibilité de pouvoir s’impliquer et agir sur les réflexions et décisions de l’institution européenne.
Toutefois, l’UKIP, parti europhobe du Royaume-Uni, refuse les avances de Marine Le Pen. Il considère en effet que « l’antisémitisme est gravé dans l’ADN du FN ». Nigel Farage, chef de file de l’UKIP, s’emploie donc à créer son propre groupe parlementaire europhobe (intitulé EFD), sans Marine Le Pen, qui garde le statut de députée non inscrite.
Mais en octobre dernier, l’EFD se voit dissous après le départ d’une députée européenne. Le Front National essaie de profiter de l’opportunité pour enfin constituer son groupe. Là encore, Farage devance Marine Le Pen en ralliant à sa cause un député polonais de l’extrême droite. Marine Le Pen essuie son deuxième échec…
…Jusqu’en juin dernier. Le Front National dépose alors une demande officielle de constitution d’un groupe parlementaire, coprésidé par Marine Le Pen et Marcel de Graaff. Effectivement, deux Polonais et une Britannique (ex-UKIP exclue après que son assistant ait été accusé de fausses factures) se sont ralliés à eux.
A noter que ni le député Jean-Marie Le Pen, ni Bruno Gollnisch, ne font partie de ce nouveau groupe, dont les propos racistes auront sûrement heurté certains des députés européens alliés.
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