La situation de l’emploi en France n’est pas satisfaisante avec un taux de chômage de 9,2% en novembre 2017 (données Eurostat) et peut s’expliquer en partie par le dumping social dû aux écarts de salaires et des standards sociaux, notamment avec les pays de l’Est.
Toutefois l’appartenance à l’Union européenne n’est pas l’explication fondamentale. Tout d’abord des pays européens ont des taux de chômage plus faibles (Allemagne : 3,6 %, Pologne : 4,5%, UE à 28 :7,3%) ou plus élevés (Italie : 11%, Espagne : 16,7%). Ensuite il serait suicidaire de se priver d’un marché européen de près de 500 millions de consommateurs, de plus en plus solvable et créateur d’emplois.
Pour autant des problèmes réels demeurent : le rapprochement des conditions sociales et des salaires – qui est largement engagé – doit demeurer un objectif permanent même s’il s’agit d’un processus de long terme dans un domaine qui relève des prérogatives des États. Par ailleurs des réformes profondes doivent intervenir dans le domaine fiscal pour éviter des taux d’imposition différents des sociétés et, par conséquent, un dumping fiscal (exemple : Irlande). Enfin, un nouveau pas vers la limitation du dumping social a été franchi avec la révision en cours de la directive travailleurs détachés, qui garantit le principe à travail égal, salaire égal sur le continent.