Le Mouvement Européen – France était invité à participer à la réunion de la Commission économique et sociale de la Ligue Européenne de Coopération Économique (LECE) dont le thème était : « L’Union européenne face aux conséquences à court et moyen terme des différentes variantes du Brexit ».
Pour que ce débat, axé sur le Brexit et ses conséquences, apporte de nouvelles réponses à la situation que traverse actuellement le Royaume-Uni, plusieurs intervenants experts en la matière étaient présents.
Hard Brexit, Soft Brexit, No Deal ?
Suite à la validation d’un report jusqu’au 12 avril, date limite pour annoncer une participation aux élections européenne, et suite au deuxième rejet de l’accord sur le Brexit, qui a eu lieu le 12 mars au soir, le Royaume-Uni a désormais deux solutions :
- soit les parlementaires britanniques se prononcent une troisième fois sur l’accord de retrait, et ce de manière favorable, pour que le report soit prolongé jusqu’au 22 mai, veille du scrutin européen
- soit les parlementaires britanniques rejettent l’accord une troisième fois et devront alors choisir entre un No Deal Brexit et une demande de report à plus long terme, ce qui engagera le Royaume-Uni à participer aux élections européennes
Conséquences à court et moyen terme du Brexit
Avec le Brexit, l’Union européenne perd l’une de ses trois grandes puissances, qui est le deuxième financeur net de l’espace Schengen, qui détient une des plus grandes places financières au monde et qui est le premier partenaire diplomatique des États-Unis en Europe.
Par ailleurs, la situation de l’Irlande occupe une place très importante dans les conséquences directes liées au Brexit puisqu’elle partage sa seule frontière avec le Royaume-Uni et risque fortement de se retrouver isolée en ce qui concerne la libre circulation des biens et des personnes.
Enfin, le Royaume-Uni risque de voir survenir des conséquences économiques directement liées à sa sortie de l’Union européenne, notamment avec le versement d’une somme importante au budget européen, correspondant à l’engagement de Londres jusqu’à la fin du cycle budgétaire de 2020.
Bien que la majorité des conséquences du Brexit semble être négative, certains estiment que le départ du Royaume-Uni permettrait de ressouder l’Union européenne, qui divorcera avec un État ayant toujours été défavorable à une intégration européenne entière.