… mais est-ce forcément négatif ?
Un exemple concret : Les chasses d’eau. Ne riez pas, c’est très sérieux ! En 2013, pour économiser l’eau, la Commission propose de mettre en place une nouvelle norme pour limiter la contenance des chasses d’eau à 5 litres maximum, celle des urinoirs à 1 litre.
Réactions violentes, notamment des Britanniques, qui utilisent en grand nombre des chasses d’eau à cordon, avec un réservoir qui peut atteindre 10 litres. « Les eurocrates s’attaquent même à vos toilettes qui n’échapperont pas au diktat de Bruxelles ! ». Le pourtant sérieux Times de Londres dénonce « une débauche d’énergie et d’argent sur la plus petite pièce et la plus intime ! ». Le Premier Ministre David Cameron monte au créneau pour réclamer un assouplissement de la réglementation européenne. En France, Florian Philippot, député du Front National, tempête : « L’Europe doit s’occuper des grands sujets, pas de la taille de nos chasses d’eau ! ».
Et pourtant 5 ans après, le Belge Philippe Lamberts, eurodéputé EELV, fait un rapide calcul : « Sachant que ces nouvelles chasses économisent en moyenne 6 600 litres/an et qu’il y a 392 millions de toilettes dans l’UE, les européens ont réduit leur consommation annuelle d’eau potable de … 2 587 milliards de litres, le petit sujet a donné de grands résultats ! ».
Bruxelles a gagné la « bataille des toilettes ». Plus aucune attaque eurosceptique pour la limitation à 8 litres/minute des pommeaux de douche …
Les questions écologiques et environnementales sont au cœur des préoccupations de l’UE et ne peuvent être réglées qu’à son niveau.
Par Bertrand Gonguet, Mouvement Européen – Île-et-Vilaine