Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, et Thierry Chopin, tous deux Professeurs invités au Collège d’Europe à Bruges et enseignants au Corps des Mines, signent une tribune dans Les Echos pour s’opposer à la réforme du mode de scrutin et au retour des listes nationales pour les élections européennes de 2019.
« La loi prévoyant le retour à des listes nationales pour les élections européennes du 26 mai 2019 ne déchaîne pas les foules ni la plupart de nos partis, trop heureux de profiter discrètement de l’aubaine : elle est pourtant doublement régressive pour l’influence de notre pays au niveau européen et l’ancrage démocratique de l’UE » commentent Yves Bertoncini et Thierry Chopin dans les colonnes du journal Les Echos. Le retour à une liste nationale encourage la multiplication de candidatures issues de petites formations politiques, et si le pluralisme politique est positif, « ce n’est pas en éparpillant la représentation parlementaire française qu’on renforce l’influence de notre pays et de ses élus dans l’hémicycle strasbourgeois, notamment au regard des élus allemands » .
Le Mouvement Européen – France défend, depuis l’annonce de la réforme à l’automne 2017, le rapprochement des députés européens de leurs électeurs avec la création de circonscriptions régionales – poursuivant la territorialisation amorcée en 2004 avec 8 eurocirconscriptions macro-régionales. « C’est au niveau de circonscriptions régionales qui ont du sens pour les Français (Hauts-de-France, Ile-de-France, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, etc.) que les électeurs pourront mettre des visages sur les clivages structurant la vie politique européenne et trouver des élus à qui parler » complètent Yves Bertoncini et Thierry Chopin.
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