L’escalade à la frontière polonaise et biélorusse : décryptage

Notre Délégué général Jérôme QUÉRÉ était l’invité de Bruce Toussaint et de Roselyne Dubois le 9 novembre dernier sur BFMTV. L’occasion pour lui de revenir sur les tensions qui ont éclatées à la frontière polonaise et biélorusse alors que Minsk et Varsovie s’écharpent depuis des semaines sur la question migratoire au détriment de centaines de migrants et réfugiés.

 

Des migrations orchestrées en vengeance aux sanctions européennes

Jérôme QUÉRÉ a tout d’abord souhaité revenir sur la nature de ces migrations qui « ne sont pas naturelles mais volontairement orchestrées » par le gouvernement biélorusse d’Alexandre Loukachenko. Il rappelle en effet que le Belarus propose des visas touristiques aux migrants pour ensuite les pousser contre les frontières polonaises, lituaniennes et lettonnes sous la menace d’armes.

Notre Délégué général explique que cette situation « explosive » intervient en réponse aux sanctions émises par l’UE depuis l’élection truquée d’Alexandre Loukachenko en août 2020. Depuis octobre 2020, pas moins de quatre séries de sanctions à l’encontre de la Biélorussie et de son régime répressif ont été prises, parmi lesquelles l’interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE de plusieurs ressortissants biélorusses et un gel des avoirs.

L’Union européenne n’entend pour autant pas flancher et risque de durcir ses sanctions à l’égard de Minsk explique Jérôme QUÉRÉ, notamment en sanctionnant les compagnies aériennes qui acheminent les migrants au Bélarus.

L’Union européenne demande à la Pologne d’accepter son aide 

Alors que l’Union Européenne a offert son aide à la Pologne, Varsovie refuse l’intervention de Frontex (l’agence commune de garde-frontières) et par la même, va à l’encontre de ses engagement internationaux, notamment de la convention de Genève. Jérôme QUÉRÉ  relègue l’appel de l’Union européenne en soulignant la nécessité pour la « Pologne d’accepter une intervention européenne afin d’éviter de nouveaux drames humains ».