Les traités de libre échange de l’UE seraient des traités « ultralibéraux », anti-démocratiques, dangereux pour la sécurité alimentaire et pour les normes environnementales et sociales.
En fait, ces traités, négociés sur la base d’un mandat clair, ont une importance considérable pour l’UE qui est le principal acteur du commerce international : 16,4 % des importations mondiales, 15,4 % de toutes les exportations, devant la Chine (13,4 %) et les USA (10,5 %). N’oublions pas que 1 Md € d’exportation représente 14 000 emplois en Europe.
La suppression des barrières douanières et la convergence des normes visent à accroître le volume et la qualité des échanges. Loin d’affaiblir nos normes, ils tendent à promouvoir nos standards comme références internationales.
Aucun accord n’autorise le bœuf aux hormones, et l’audio-visuel est exclu de ces traités. En revanche, l’accord récemment conclu avec le Japon fait une référence explicite à l’Accord de Paris sur la protection du climat. Avec 1/3 du PIB mondial, cet accord pourrait peser lourd dans la reconfiguration du commerce international. Au détriment des États-Unis…
Supprimer ces traités n’arrêterait pas la mondialisation, mais affaiblirait la capacité de l’UE à peser dans la régulation de la mondialisation.