Au sommaire de ce numéro :
– Editorial – A la « Saint Schuman » 2019
– Pour une politique éducative européenne
– Les élections européennes : comment se dessine le futur Parlement européen ?
Dans le numéro 27 des Nouvelles du MEP, nous avons montré comment les reports successifs du Brexit ont créé un imbroglio dont il est impossible, à l’heure actuelle, de savoir quand et comment il sera dénoué.
En France, les conditions semblent réunies pour faire de cette élection des 79 eurodéputés français une élection franco-française focalisée sur la situation intérieure de la France… Quelques médias résistent, mais suffiront-ils à inverser cette tendance et à mobiliser les électeurs français sur les enjeux européens de cette élection et leurs répercussions en France ? Sauront-ils (voudront-ils…) les intéresser aux conséquences de leur vote sur la composition du futur Parlement européen, sur le choix du Président de la Commission européenne, sur la façon dont les eurodéputés français pèseront (ou non…) au sein du PE ? Ces questions se posent d’autant plus que les sondages en France (et leurs projections en répartitions de sièges) ne convergent pas vraiment avec les projections faites pour l’ensemble du Parlement européen.
Comment se dessine le futur Parlement ?
Ces élections européennes ont lieu après quinze années de présidence de la Commission européenne par le Parti populaire européen (PPE). Quant au PE, il est dominé depuis plusieurs mandats par une grande coalition majoritaire entre le groupe PPE et le groupe S&D qui, dans le PE actuel, disposent à eux deux de 54% des sièges. Beaucoup s’interrogent sur la façon dont les recompositions politiques à l’œuvre dans les Etats membres (et notamment la montée des partis populistes) vont se traduire dans la composition du futur PE. Ainsi, Yves Bertoncini (Président du Mouvement européen-France) anticipe-t-il un véritable bouleversement : « … pour la première fois depuis 1979, les deux groupes principaux n’auront sans doute pas la majorité à eux tous seuls et il pourrait donc y avoir besoin d’un troisième groupe. » (France Culture, lundi 21 janvier). Quelles alliances vont être nouées ? Peut-il y avoir une nouvelle coalition majoritaire, et avec quels groupes ? Le fonctionnement du PE en sera-t-il affecté et comment ?
Des premiers sondages ont été publiés dès l’automne 2018, et, depuis le début de l’année, des compilations assorties de projections en sièges du futur Parlement…
Annie Giraud-Héraud, Mouvement Européen – Provence
Les Nouvelles du Mouvement Européen – Provence
N°28 – 17 mai 2019