La montée des extrêmes est-elle inéluctable ? Jérôme Quéré, Vice-Président du Mouvement Européen – France, était invité sur le plateau de Sud Radio pour en débattre. Il était en compagnie d’Erik Tegnér, Président du collectif « Racines d’avenir » et militant du parti Les Républicains, et de Nicolas Vidal, Rédacteur en Chef du magazine Putsch, pour faire le tour de la question.
Les élections en Bavière qui se sont tenues le 14 octobre dernier ont enregistré une montée du parti d’extrême droite Alternativ für Deutschland. La question de la montée des extrêmes en Europe est au cœur des débats à quelques mois des élections européennes. Mais pour Jérôme Quéré, ce terme d’ « extrême » est parfois employé à mauvais escient car il signifie avant tout « s’attaquer à la justice de son pays, aux médias de son pays et aux associations de son pays ». Pour lui, ce sont avant tout « les instances qui sont censées protéger les citoyens et les éclairer » qui sont menacées par les extrêmes.
Crise migratoire : les Etats membres peuvent-ils agir ensemble ?
Jérôme Quéré rappelle que la Commission européenne ne peut qu’émettre des propositions sans prendre de décisions. La politique migratoire relevant de la compétence des Etats membres, la Commission européenne avait proposé « une relocalisation des réfugiés en fonction du nombre d’habitants et du niveau de richesse des Etats membres, qui l’ont acceptée ». Les Etats Membres qui n’ont pas respecté les engagements pris n’ont pourtant pas été sanctionnés – Jérôme Quéré rappelle donc que « ce sont les Etats membres qui ont le pouvoir en Europe ».
Toutefois, ce sont les divergences entre les Etats membres qui rendent le processus de décision encore plus compliqué. Même si les extrêmes se soutiennent sur certains sujets, leurs intérêts politiques divergent bien souvent. Par exemple : « Les Italiens ont envie de cette relocalisation contrairement à la Hongrie » explique Jérôme Quéré. Cela montre bien que « les extrêmes en Europe sont totalement opposés ».
L’Europe doit-elle craindre une montée des extrêmes aux élections européennes de mai 2019 ?
Pour Jérôme Quéré, il faut se mobiliser en vue des élections européennes, car elles enregistrent souvent un taux assez faible de participation. Ainsi, pour pallier à la montée des extrêmes aux prochaines élections, il incite à « convaincre les abstentionnistes car ce sont ceux qui sont majoritaires et non eurosceptiques ». Pour Jérôme Quéré, il s’agit de personnes « désillusionnées de la politique en général et c’est à eux qu’il faut aller parler » pour les inciter à voter.
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