A quatre mois des Elections européennes du 26 mai 2019 et après une année 2018 mouvementée, le continent européen s’apprête à vivre une année décisive dans un contexte géopolitique instable. Yves Bertoncini, Président du Mouvement – Européen France était l’invité de l’émission Carrefour de l’Europe sur RFI, présentée par Daniel Desesquelle. Aux côtés de Jens Althoff, directeur du Bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et de Matthieu Calame, directeur de la Fondation Charles Léopold Mayer, il a échangé sur les différents enjeux européens de l’année 2019.
Brexit, euroscepticisme, fiscalité… selon Yves Bertoncini, aujourd’hui « le défi pour les Européens est de savoir si ils vont continuer à se diviser ou mettre l’accent sur leur unité ».
Brexit : pas facile de quitter l’Union Européenne !
Bien que l’Union européenne ne soit pas une « prison » comme le rappelle le Président du Mouvement – Européen France, il est difficile de la quitter, notamment lorsque l’on a jouit de ses avantages. Cependant, si aucun accord n’est voté avant le 29 mars, Yves Bertoncini précise que « ce sera un retrait désordonné et compte tenu de l’interdépendance économique humaine cela créerait des dommages considérables pour le Royaume-Uni et pour la France ».
En effet, Le Président du Mouvement Européen – France explique qu’un « retrait ordonné permettrait, à minima, de pouvoir utiliser deux années de transition jusqu’en 2020 afin de négocier la relation future entre les deux pays ». En revanche, il souligne que s’il y a une sortie de l’espace Schengen sans accord, le Royaume-Uni devra faire face à des coûts supérieurs à ceux d’aujourd’hui. Selon lui, la situation actuelle du Royaume-Uni sonne comme un avertissement : « La grande leçon que nous pouvons en tirer est que les opinions publiques ont pris conscience que faire partie d’une union engendre des contraintes et des inconvénients avec des devoirs et des droits ».
Une longue route vers l’harmonisation fiscale de l’Europe
Yves Bertoncini soulève les efforts menés afin d’instaurer une parité fiscale au sein de l’Union Européenne mais pour lui« cela est délicat car nous mélangeons pas mal de choses entre la lutte contre l’évasion fiscale, les levées de certains secrets bancaires ainsi que les comportements d’optimisation fiscale ». Il explique que la difficulté est de « trouver des réponses qui soient adaptées et légales ».
Emmanuel Macron : « Son étoile à pâlit mais elle brille encore »
Yves Bertoncini explique que la révolte du peuple français qui a débuté au mois d’octobre 2018 a des revendications sont multiples (fiscales, sociales et politiques), ce qui oblige le Président français à agir tel « un pompier dans son propre pays » . Par conséquent il doit prioriser l’ordre au sein de son État avant de se pencher sur les enjeux européens.