Lancement de la PFUE : Entre dossiers nationaux et enjeux européens, quel rôle de la France lors de la présidence tournante du Conseil de l’UE ?

À l’occasion du lancement de la présidence française du Conseil de l’UE ce premier janvier 2022, le Président du Mouvement Européen – France a fait deux apparitions médias sur France Inter (2 janvier 2022) et BFM Business (30 décembre 2021). Au cœur du sujet, l’influence de la France sur les dossiers européens alors que la PFUE occupera une grande place dans le débat public au premier trimestre de 2022.

Yves BERTONCINI est tout d’abord revenu sur la manière dont la France pourrait influencer l’agenda européen lors de la PFUE. Selon lui, bien qu’il serait légitime de mettre en avant les priorités nationales, il importe que la France se montre neutre, efficace et constructive lors des négociations européennes, pour faire aboutir les dossiers à l’ordre du jour. Pour Yves BERTONCINI, ce titre « n’est pas seulement honorifique » même s’il n’est pas synonyme d’un pouvoir décisionnel renforcé.

D’autant plus que le calendrier de cette PFUE, resserré en raison des échéances nationales, aura également un impact sur l’aboutissement des dossiers. En effet, en raison de la réserve électorale, la présidentielle réduira le temps utile de la PFUE à trois mois. En ce sens, notre Président s’interroge sur l’utilité d’avoir maintenu les dates de cette présidence française du Conseil. Selon lui, cette concomitance entre la PFUE et la présidentielle risque premièrement de perturber l’agenda européen, et deuxièmement de voir le Président français se faire accuser d’avoir un double agenda, national et européen. Deux conséquences qui pourraient négativement affecter l’image de l’Europe en France.

Enfin, cette présidence tournante sera aussi l’occasion de revenir sur l’opinion publique des français vis à vis de l’Union. Yves BERTONCINI affirme un « attachement de fond » des Français à l’UE, bien qu’ils sont nombreux à souhaiter une Europe puissante qui sert les intérêts domestiques. Selon lui, la présidence tournante devrait disparaître, ce qui n’empêcherait pas les États d’être représentés en permanence.

« Il faudrait que les instances communes prennent le leadership afin d’incarner davantage cette UE aux yeux des citoyens ».

 

Lien vers le passage sur BFM Business du 30 décembre 2021 dans l‘émission 60 Minutes Business présentée par Stéphane Pedrazzi.

Lien vers le Café Europe du 2 janvier 2022 (France Inter) « Présidence française du Conseil de l’Union européenne : quelle influence réelle aura la France ? » par Stéphane Leneuf