Grand Oral des Eurodéputés : plaidoyer pour l’Europe environnementale

Jean Arthuis (ALDE), Alain Cadec (PPE), Gilles Lebreton (ENL) et Isabelle Thomas (S&D) au Grand Oral des Eurodéputés de l'Ouest le 27 avril à Angers.

Les députés européens Jean Arthuis (ALDE), Alain Cadec (PPE), Gilles Lebreton (ENL) et Isabelle Thomas (S&D) ont débattu à Angers de la politique agricole et piscicole de l’Union européenne à l’invitation du Mouvement Européen – Maine-et-Loire.

Interrogés à propose de l’interdiction du glyphosate – substance active du Round Up – les députées européens présents à ce Grand Oral précisent qu’ils ont voté en faveur de son interdiction d’ici 5 ans. Ils regrettent l’arbitrage du Conseil européen, qui repousse la décision à 5 ans. Le député Jean Arthuis rappelle lui que la position française – interdiction fixée à 3 ans – reste difficile à appliquer au niveau national. « Nous restons dans le marché unique et nos agriculteurs ne pourront pas se permettre d’employer des produits plus coûteux que leurs voisins » commente-t-il.

Le Parlement européen, majoritairement contre la pêche électrique

Alain Cadec souligne que les députés du Parlement européen ont voté majoritairement pour l’interdiction de la pêche électrique avec une majorité de 401 voix. Il regrette que le Conseil européen ait le dernier mot sur le Parlement « Nous en sommes au stade du trilogue, c’est-à-dire la négociation entre le Parlement et le Conseil. Notre crainte, c’est que le Conseil revienne sur cette décision et propose le retour au système de dérogations. »

Les insuffisances de l’Union européenne

Les députés européens pointent unanimement les dysfonctionnements de l’Union européenne mis en lumière par le débat sur la pêche électrique et le glyphosate. Si Gilles Lebreton dénonce une commission européenne trop technocratique, Isabelle Thomas propose elle un plus grand pouvoir au parlement « pour une question non pas de souveraineté nationale mais bien populaire ». Jean Arthuis souligne les avantages d’une réglementation à l’échelle européenne : « il n’est pas question de demander à l’Europe de s’occuper de tout. Mais si nous voulons garder notre souveraineté, recensons ce que sont les biens européens ».

Retrouvez les éléments clés du débat sur Euractiv et dans l’Anjou Agricole.