Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’un des invités du journaliste François Picard sur l’émission phare de la chaîne internationale pour analyser le blocage des négociations survenu à Bruxelles cette semaine.
Alors que les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne entrent dans une nouvelle phase, avec un accord probable sur les droits des citoyens européens et la facture de sortie, le Democratic Unionist Party (DUP), soutien clé de la Première ministre Theresa May en Irlande du Nord et à la Chambre des communes, a provoqué un blocage des négociations. En cause, la frontière avec la République d’Irlande et le statut de Belfast au sein du Royaume-Uni.
« Theresa May a bien précisé que le Royaume-Uni sortirait du marché unique en parallèle de sa sortie de l’Union européenne » commente Yves Bertoncini. Si la première ministre britannique reste sur cette position, « elle fait face à un dilemme en Irlande du Nord. Si une frontière n’est pas mise en place, cela signifie que les britanniques acceptent de fait de rester dans le marché unique et l’Union douanière. »
Sur le plan politique « on pourrait dire que l’erreur de Theresa May consiste à avoir directement interprété le résultat du référendum comme le souhait d’un ‘Hard Brexit’ » ajoute Yves Bertoncini. « La sortie du Royaume-Uni signifie le retrait des instances de l’Union européenne, pas de britanniques au Parlement européen, à la Commission européenne ou à la Cour européenne de justice. A part ça, le Brexit pourrait prendre des formes diverses. Avoir joué directement cette carte du ‘hard brexit’ rend la situation contradictoire à l’aune des futures négociations, comme nous le montre ce débat sur le statut de l’Irlande du Nord. »
Retrouvez l’émission The Debate du 5 décembre sur France 24.