#UEdécryptée : les vrais / faux de l’Europe

Dans les médias, sur les réseaux, par le bouche-à-oreille, les fake-news peuvent être partout et n’épargnent pas l’Europe, en particulier dans cette période électorale. Comment déchiffrer le vrai du faux ? Comment répondre à certaines idées reçues sur l’Europe ? Quelles réponses à nos questions de tous les jours ? Le Mouvement Européen – France vous propose un petit tour d’horizon des vrais/faux de l’Europe pour répondre aux fake-news qu’on a tous entendues.

1) L’Union européenne  n’a plus de frontières

Le fait qu’il  n’y a plus besoin de passeport pour voyager en Europe ne signifie pas qu’il n’y a plus de frontières. Tout d’abord, il faut distinguer les frontières intérieures des frontières extérieures. Un ressortissant d’un pays tiers doit se munir d’un visa pour rentrer dans l’Union européenne sauf pour une cinquantaine d’Etats avec lesquels l’Union européenne a passé des accords [1]. Si les pays ayant une frontière extérieure à l’espace Schengen sont seuls responsables de leurs frontières, ils peuvent recevoir l’aide de Frontex. L’Agence européenne de garde-frontière permet notamment d’analyser les risques, coordonner les actions nationales et partager les informations entre les systèmes nationaux de surveillance de frontières[2].

A l’intérieur de l’espace Schengen composé de 26 membres, pas besoin de visa pour se déplacer, la carte d’identité suffit. Cependant, un Etat peut temporairement et sur des critères bien précis remettre en place le contrôle aux frontière ce qui a été le cas de 6 Etat en 2018[3]. Plusieurs pays européens, dont la France, l’ont par ailleurs fait à plusieurs reprises, notamment après les attentats de novembre 2015.

2) L’euro a fait augmenter les prix

Bien au contraire, l’euro est un outil économique que l’Union européenne a mis en place et qui permet, notamment de contrôler l’inflation et d’éviter les dévaluations concurrentielles des monnaies. Depuis 2002, date à laquelle l’euro est entré en fonction en France, jusqu’à 2016, l’inflation tourne autour de +1,4% par an. Tandis qu’entre 1986 et 2002, l’inflation se situait autour des 2 ,1% par an[4]. En moyenne, depuis les années 1990 durant lesquelles la convergence économique et monétaire s’est intensifiée en Europe, l’inflation des prix se situe autour des 2% contre 10% auparavant.

Les salaires ont également augmenté depuis l’entrée en fonction de l’euro. Il faut savoir que dans les années 2000 le SMIC était de 6,67 euros contre 9,76 dorénavant, il y a donc eu une augmentation de 2,4% par an.

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site des « Décodeurs de l’Europe ».

3) L’Union européenne a trop de fonctionnaires et ils coutent trop chers

Il y a 56 000 fonctionnaires qui travaillent dans les institutions européennes. Un chiffre qui peut paraitre démesuré à première vue, mais il est à mettre en relation avec la superficie de l’Union européenne et le nombre de ses citoyens (512,6 millions)[5]. Par ailleurs, ces 56 000 fonctionnaires sont répartis dans de nombreux pôles de gestion nécessaires au fonctionnement de l’Union européenne (la traduction des textes officiels, le service juridique, etc.)[6] Pour comparaison, la Mairie de paris à elle seule en compte 51 000.

Quant au nombre de députés européens (705 après le Brexit) il est à peine plus élevé que le nombre de Députés français (577en 2019).

[1] http://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/153/la-gestion-des-frontieres-exterieures

[2] https://www.touteleurope.eu/actualite/qu-est-ce-que-l-agence-europeenne-de-garde-frontieres-et-de-garde-cotes-frontex.html

[3] https://www.touteleurope.eu/actualite/schengen-la-carte-des-controles-aux-frontieres-nationales.html

[4] Voir graphique

[5] https://www.touteleurope.eu/actualite/la-population-de-l-union-europeenne.html

[6] https://ec.europa.eu/france/news/20170803_decodeursue_fonctionnaires_fr

[7] https://www.quelleestvotreeurope.fr/liste-des-restitutions.html