Fin provisoire d’une campagne où la réalité a dépassé la fiction. Une campagne au cours de laquelle plusieurs candidats ont proclamé leur désir insensé de détruire cette Europe « unie dans sa diversité », pacifique et prospère, fragile sans doute, imparfaite, mais forte aussi de ses différences, voire de ses divergences qui ont toujours été, à un moment ou un autre, dépassées pour le bien de tous.
Nous, militants de l’Europe, qui croyons fermement que notre avenir est lié à celui de nos voisins, proches ou plus lointains, ne pouvons que nous réjouir de voir en tête le seul candidat qui a affirmé, discours après discours, ses convictions européennes, le seul à parler de souveraineté européenne comme étant la seule qui vaille, quand d’autres ne voient l’avenir que dans le repli et dans la destruction de ce qui a été patiemment bâti.
Emmanuel Macron, sans doute, sera comme d’autres avant lui confronté à l’épreuve redoutable du réel. Sans doute son programme, comme on dit, doit-il encore être précisé pour répondre aux attentes du plus grand nombre. Il reste qu’inscrire, comme il le fait, son espoir et son ambition dans une volonté de poursuivre, consolider, améliorer, approfondir le projet européen donne d’emblée sa vraie dimension à sa candidature, et demain, il faut l’espérer, à sa mission présidentielle.
Cette Europe qui se construit pas à pas, et souvent à bas bruit, nous sommes souvent stupéfaits de voir à quel point ses réalisations, ses avancées, ses fondements sont ignorés y compris dans ce qu’ils ont de plus précieux. Notre mission à nous, c’est de les faire connaître, y compris le cas échéant pour les critiquer lorsqu’ils sont imparfaits, et donc perfectibles : les convictions européennes ont pour pendant un devoir de lucidité qui a toujours été le nôtre.
En attendant, le 7 mai, nous ne nous tromperons pas : nous voterons pour l’Europe !