Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité du 28 minutes d’Arte le 28 juin pour analyser les enjeux du Conseil européen et la place de l’Europe centrale au cœur du projet européen.
Interrogé sur les enjeux migratoires, Yves Bertoncini rappelle qu’ils font « écho à une crise identitaire. Les Européens ne représentent plus que 6% de la population mondiale, au début du XXe siècle c’était 25%. Il y a une angoisse identitaire, occidentale même si on regarde ce qui se passe aux Etats-Unis.
🇪🇺📣 "Aujourd'hui la crise migratoire est derrière nous."
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— Mouvement Européen – France (@MouvEuropeen_Fr) June 29, 2018
« Il faut qu’on s’unisse pour régler la question migratoire » note-t-il au micro d’Arte, appelant l’Europe à amplifier son action en « agissant à la source », dans les pays de départ des migrants.
Une crise politique, plutôt qu’une crise migratoire
« La crise migratoire est derrière nous. Il y a une crise de nerfs, qui existe parce que la CSU veut garder ses 50% de majorité en Bavière et qu’en Italie un parti d’extrême-droite s’est emparé du Ministère de l’intérieur et qu’avec 17% des voix c’est lui qu’il fait la loi » complète le Président du Mouvement Européen.
La solidarité européenne en question
Face aux propos récents du chef de l’Etat français concernant les pays européen refusant l’accueil des migrants, Yves Bertoncini appelle à « davantage de retenue » : « le sujet au cœur de cette crise politique c’est la solidarité qu’il faut essayer de mettre en place vis-à-vis de pays qui ont été en première ligne lors de la crise migratoire de 2015 – 2016 ». Un enjeu important pour la France qui n’a accueilli que 635 demandeurs d’asile relocalisés depuis l’Italie en deux ans.
Les pays d’Europe centrale constituent « de jeunes Etats-nations qui ont besoin de respect » complète le Président du Mouvement Européen, qui appelle à « retrouver nos esprits » face à un nombre d’arrivées des migrants fortement réduit depuis le pic de 2015/2016.