En bref : les réactions de l’Union face à la covid, à la Turquie et au Brexit

Le 19 octobre dernier, Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen-France, s’est entretenu avec Michel Caniaux et RCF Charente-Maritime sur les réactions de l’Union européenne face à la crise du coronavirus, à l’attitude de la Turquie et aux négociations du Brexit.

S’agissant de la réponse européenne à la crise de la covid, Yves Bertoncini soutient que l’Union Européenne a fait « ce qu’il fallait » en termes de politiques économique et financière, bien que l’ « Europe des États se soit montrée défaillante sur le registre sanitaire ». Il rappelle également que le plan de relance, pour entrer en vigueur, devra être ratifié par l’ensemble des Parlements nationaux, dont les plus frugaux. Sur le registre sanitaire, le Président du ME-F rappelle que « l’Union Européenne a peu de compétences en la matière », tout en regrettant « le manque de coordination des États et les égoïsmes nationaux ». Plusieurs outils ont cependant été mis en oeuvre notamment pour la recherche d’un vaccin.

S’agissant de la Turquie et du rôle de l’Union, Yves Bertoncini relève qu’il s’agit d’un défi supplémentaire  aux portes de l’Union Européenne, « une Union qui va devoir s’habituer à vivre avec des voisins qui sont des puissances régionales : on avait déjà la Russie, maintenant la Grande Bretagne et la Turquie, sans oublier certaines zones d’Afrique subsaharienne. » Face à ces défis, pour Yves Bertoncini, il importe « d’être unis ». S’agissant de l’adhésion éventuelle de la Turquie à l’Union Européenne, le Président du ME-F pense que « c’est terminé, et que l’autocratisme de Monsieur Erdogan tout comme sa vision de la Turquie comme puissance régionale témoignent de son manque d’envie de rejoindre l’Union Européenne ». La question du statut que l’on doit donner à la Turquie est néanmoins très importante. Pour Yves Bertoncini, « il importe de considérer la Turquie de manière partenariale et respectueuse », il faut maintenir le dialogue et trouver un autre statut de « partenaire privilégié ».

S’agissant du Brexit, pour le Président du ME-F « la confiance est rompue avec les britanniques, le divorce va être dur, alors qu’on ne l’avait pas demandé ». « Trouver un arrangement nouveau avec le Royaume-Uni sera un défi, même s’il y a pour nous, européens, un intérêt à former une sorte d’alliance très privilégiée avec les britanniques, notamment en matière de défense, pour peser dans le Monde ».

 

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