Avec 432 voix contre et seulement 202 voix pour, le Parlement britannique a rejeté l’accord sur le Brexit défendu par Theresa May le mardi 15 janvier dernier . Quelles sont les conséquences de ce vote négatif ? Quelles suites sont envisageables pour le Brexit ? Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France était invité sur RTS mercredi 16 janvier 2019 pour répondre à toutes ces interrogations.
Le Brexit est-il dans une impasse ?
Au sein même du Royaume-Uni, il y des dissensions entre les protagonistes du Brexit. Des tensions qu’Yves Bertoncini explique par les divergences de points de vues entre « les partisans d’un Brexit libéral qui souhaitent sortir tout en ayant la possibilité de passer des accords de libre-échange et les partisans d’un Brexit populaire et protectionniste ». Il souligne que ces derniers « souhaitent plutôt reprendre le contrôle des frontières vis-à-vis des flux de migrants européens et extra européens ». Ce désaccord pourrait retarder la date du Brexit et la question qui se poserait alors serait de savoir si les Britanniques doivent participer ou non aux Elections européennes du 26 mai 2019.
Les Britanniques seront-ils finalement appelés aux urnes en mai 2019 ?
Le Président du Mouvement Européen – France explique que si le Brexit se fait de manière ordonnée « ce sera un Brexit institutionnel, rien ne changera jusqu’à la fin 2020 mais les Britanniques ne seront plus dans les institutions et cela entre en collision avec les Elections européennes ».
En revanche, il rappelle que « si le Brexit a lieu entre le 26 mai au soir et début juillet, date de formation du nouveau Parlement européen, il n’y aura pas de raison pour que les Britanniques y participent ». Néanmoins, il souligne que si le Brexit a lieu après, cela deviendra plus compliqué : « une des solutions serait d’envoyer comme parlementaires britanniques des députés désignés directement par Westminster et ce de manière intérimaire après s’être assuré de la validité juridique de ce dispositif ».