Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, analyse dans les colonnes du quotidien Le Monde la stratégie européenne du chef de l’Etat, à neuf mois des élections européennes de mai 2019.
Le Président de la République reprend ce 28 août sa tournée européenne avec un déplacement au Danemark. Il s’est déjà rendu dans 14 des 28 pays européens depuis son élection. Malgré son activité sur la scène européenne et la proposition à ses partenaires d’une vision ambitieuse, détaillée notamment lors de son discours de la Sorbonne en septembre 2017, Emmanuel Macron peine à lancer une dynamique de « refondation » de l’Union européenne.
Face aux blocages, le Président français peut être tenté de privilégier les accords en cercle restreint avec certains pays volontaires, notamment sur la réforme de la zone euro. « Emmanuel Macron voudrait faire l’Europe en plus petit pour qu’elle ressemble à la France en plus grand. Mais les Allemands comptent sur l’Union à 27. Pas à 19 ou à 12 » note ainsi Yves Bertoncini dans Le Monde.
Elections européennes 2019 : vers une « OPA sur le camp des europhiles » ?
Les partis politiques peaufinent leurs stratégies pour avant le lancement de la campagne des élections européennes, qui verra les 450 millions de citoyens de l’UE désigner leurs députés au Parlement européen du 23 au 26 mai 2019.
Pour le Président du Mouvement Européen, « Emmanuel Macron va essayer de faire une OPA sur le camp des europhiles et répliquer au niveau européen ce qui lui a permis de gagner au niveau français. Il va cliver sur Orban pour faire éclater le Parti populaire européen (PPE) comme il a fait éclater la droite française. S’il arrive à rallier quelques partis du PPE et quelques sociaux-démocrates, il peut se constituer, sinon le premier groupe du Parlement européen, au moins le groupe du milieu. »