Discours de la Sorbonne II : La réaction du Mouvement Européen

Dans un communiqué, le Mouvement Européen – France réagit au discours du président de la République, Emmanuel Macron, en Sorbonne du jeudi 25 avril 2024. 

Une prise de conscience du risque de disparition de l’Europe

Le Mouvement Européen – France partage l’alarme du Président de la République dans son discours en Sorbonne, ce jeudi 25 avril 2024.  “L’Europe peut mourir”, c’est la raison pour laquelle l’Union européenne doit se renforcer. Certes, l’Union européenne œuvre déjà dans de nombreux domaines dans la limite de ses moyens. Elle est synonyme d’espoir pour de nombreux peuples engagés dans une lutte pour la liberté et la démocratie. A l’approche des élections européennes, les attentes de la société civile restent toutefois fortes pour préserver les fondements de la construction européenne et permettre à l’Union européenne de mieux répondre aux défis de notre époque.

Ce constat fait écho à la campagne d’appel au vote, l’Europe pour de bon !, initiée par le Mouvement Européen – France qui souligne le risque réel d’une disparition de l’Europe par rejet ou manque d’ambition et soulève l’impérieuse nécessité de consolider et de renouveler le projet européen.

Des perspectives en prise avec la réalité des besoins

Parmi les perspectives tracées par le Président de la République, nombreuses font écho aux propositions défendues de longue date par le Mouvement Européen France, plus particulièrement présentes dans son Manifeste pour les élections européennes parmi lesquelles : 

  • La création d’une “Europe puissante” qui “se fait respecter”, “assure sa sécurité” et “reprend son autonomie stratégique ». Un objectif qui ne pourra être atteint, selon le Mouvement Européen France, que par le développement d’une défense européenne et la création d’une force de sécurité européenne propre sous le contrôle des institutions européennes ;
  • La volonté de faire de l’Europe “un leader mondial” dans “les secteurs stratégiques de demain”. Pour le Mouvement Européen France, cet objectif ne pourra passer que par un mandat clair donné à la Commission européenne pour engager les investissements qui s’imposent, par une nouvelle capacité d’emprunt commun et de nouvelles ressources propres capables de financer les transitions ;
  • Enfin, la nécessité de promouvoir un nouveau narratif européen et de renouer avec les valeurs qui ont fondé l’Union. Pour mieux protéger l’Etat de droit, l’Union doit renforcer la conditionnalité du versement de ses fonds aux Etats qui n’en respectent pas les principes, ses capacités de sanctions et sa lutte contre les ingérences étrangères. L’Union doit aussi se préparer aux futurs élargissements aux Balkans occidentaux, à la Moldavie et à l’Ukraine en adaptant son système institutionnel et ses politiques impliquant une réforme des traités.

Les élections européennes de juin prochain seront décisives 

Au-delà du discours du président de la République, le Mouvement Européen – France appelle à saisir l’ampleur du risque qui pèse sur l’Europe, souvent invisible mais pourtant si essentielle dans le quotidien de chaque citoyen européen. Les résultats des élections européennes de juin prochain seront décisives pour définir le projet européen que nous voulons construire dans les années à venir. 

Pour Hervé Moritz, président du Mouvement Européen – France : “L’Europe est un projet politique que nous sommes tous amenés à construire. L’Union européenne telle qu’elle est n’est pas en mesure de répondre autant qu’elle le devrait aux grands défis de notre temps. Les élections européennes seront donc l’occasion pour les citoyens de choisir l’Europe qu’ils souhaitent pour demain : voulons-nous une Europe capable de répondre aux grands défis de notre époque ? Ce vote va déterminer le programme de travail du Parlement européen et de la Commission pour les cinq prochaines années. Saisissons cette opportunité pour envoyer un message clair, nous avons besoin de renforcer l’Union, de faire l’Europe pour de bon !”. 

Télécharger le communiqué de presse : Réaction du ME-France au Discours de la Sorbonne 25.04.2024